Une nouvelle étude de l’Office for National Statistics (ONS) vient de révéler que le nombre de migrants venant de l’Union européenne pour s’installer au Royaume-Uni continue de baisser. Les conclusions ont été dévoilées jeudi 29 novembre dans un rapport montrant qu’en effet le solde migratoire de cette population était de 74.000 en juin 2018, soit 60% de moins qu’en juin 2016 où elle s’élevait à 189.000.
Globalement, 219.000 citoyens de l’UE sont arrivés au Royaume-Uni (entre juin 2017 et juin 2018) alors que 145.000 en sont partis. Selon l’ONS, cette migration serait donc à son plus bas niveau depuis 2012.
Afin d’analyser au mieux les chiffres, les citoyens européens ont été classés dans différentes catégories dans le cadre de cette étude : les EU15 (France, Allemagne, Espagne et autres pays adhérents de l’Union avant 2004), les EU8 (les pays d’Europe centrale et orientale qui ont rejoint l’UE en 2004, comme la Pologne) et enfin les EU2 (comme la Bulgarie et la Roumanie qui ont rejoint le bloc en 2007). Les données de l’ONS montrent ainsi que pour ces derniers, le solde migratoire a presque diminué de moitié par rapport à juin 2016, passant de 62.000 à environ 34.000 au cours de la même période deux ans plus tard. Il s’agit là du niveau le plus bas depuis 2014, au moment où ces pays ont eu pleinement accès au marché du travail britannique. Quant au solde migratoire des citoyens provenant de la catégorie UE15, il est passé de 84.000 en juin 2016 à 47.000 au cours de la même période cette année. Enfin pour les UE8, la diminution a été de moins 14.000.
Ce n’est pas la première étude qui montre que l’immigration européenne est en baisse. Depuis le référendum sur le Brexit, en juin 2016, le Royaume-Uni a vu partir 115.000 ressortissants de l’UE. Entre juillet et septembre 2018, 2.25 millions de citoyens de l’Union européenne travaillaient au Royaume-Uni, soit 132 000 de moins que l’année précédente, représentant ainsi la chute annuelle la plus importante depuis la mise en place d’études comparatives en 1997.
A contrario, l’immigration hors-UE a fortement augmenté, comme le révèle l’ONS dans son rapport. Entre juillet et septembre derniers, 1.24 million de non-ressortissants de l’UE travaillaient au Royaume-Uni, soit 34.000 de plus que l’année précédente. “Le solde migratoire hors UE est le plus élevé enregistré depuis 2004, une augmentation observée au cours de la dernière année et liée autant au travail qu’aux études a été observée, en particulier pour les citoyens asiatiques”, résume l’ONS. De manière générale, l’étude explique que les ressortissants de pays tiers venant travailler ont connu une augmentation progressive au cours des cinq dernières années.
“Il existe différentes tendances pour les migrations européennes et non européennes”, analyse Jay Lindop, directeur du Centre pour les migrations internationales à l’ONS pour qui, “les décisions de migrer sont complexes et la décision des personnes de se déplacer vers ou depuis le Royaume-Uni sera influencée par une série de facteurs”, sans pour autant dévoiler dans le détail lesquels.
L’immigration européenne risque de continuer à baisser, puisque Theresa May a expliqué qu’après le Brexit, la politique migratoire du Royaume-Uni ne se baserait plus sur la nationalité mais sur les compétences et qu’elle ne laisserait plus les Européens “couper la file”, expression pour laquelle elle s’est ensuite excusée lundi 26 novembre lors de la présentation de l’accord sur la sortie du pays de l’UE devant les députés britanniques. De plus, un sondage réalisé par OpinionWay en novembre à révéler que plus d’un Français sur dix souhaite quitter le Royaume-Uni.
One Response
J’ai comme l’impression que ceux qui ont quitté Londres à l’appel de Macron vont revenir ! C’est trop bête d’avoir dépensé tant d’argent pour un déménagement ! En plus certains ont perdu des jobs intéressants qu’ils avaient à Londres. Qu’en est-il de ceux qui ont contribué financièrement à l’élection de Macron ! Il paraît que les Français basés à Londres ont contribué pour plus de €800,000 à son election, quel gâchis !