Une pétition visant à annuler le Brexit, lancée mercredi 20 mars, avait déjà reçu près de 700.000 signatures en quelques heures. Mais impossible d’y avoir accès le lendemain au petit matin car le site web a planté, probablement en raison du nombre important de personnes qui souhaitaient y ajouter leurs noms. Mais en milieu de matinée, les choses étaient revenues à la normale.
Cette pétition, postée sur le site officiel du Parlement, appelait le gouvernement à “révoquer l’Article 50” et à ainsi rester au sein de l’Union européenne. Sa mise en ligne a été faite mercredi 20 mars, alors que la Première ministre britannique annonçait se rendre le lendemain à Bruxelles pour demander un report du Brexit jusqu’au 30 juin prochain, le temps de faire voter son accord par les députés. “Le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises que la sortie de l’UE est “la volonté du peuple””, a écrit Margaret Anne Georgiadou, l’organisatrice de la pétition, “nous devons mettre un terme à cette affirmation en prouvant la volonté du peuple de rester dans l’UE. Un vote populaire ne se produira peut-être pas, alors votez maintenant”.
Jeudi 21 mars matin, la pétition avait recueilli plus de 690.000 signatures, devançant de très loin les 370.000 signatures récoltées par une autre, lancée en novembre et réclamant un “non-deal”. Toute pétition de plus de 100.000 signatures est automatiquement considérée pour un débat devant le Parlement.
Cette initiative anti-Brexit – qui n’est pas la seule puisqu’une grande marche samedi 23 mars à Londres – intervient une semaine seulement avant le départ – pour le moment – officiel du Royaume-Uni de l’UE. Techniquement, la Grande-Bretagne pourrait annuler le Brexit en décidant unilatéralement de révoquer l’article 50, une démarche qui ne nécessite pas l’accord des Etats membres européens. Mais si tel était son choix, il faudrait qu’elle se prononce dans ce sens avant vendredi 29 mars.