Raymond Blanc remet le couvert pour la cinquième année : le chef étoilé ouvrira un restaurant éphémère en plein cœur du Chelsea Flower Show, du mardi 21 au vendredi 25 mai. Pour continuer à surprendre les visiteurs gastronomes, l’établissement sobrement baptisé “Jardin Blanc” a été complètement repensé, et même agrandi, pour offrir, promet le Français, une expérience qui décuplera leurs cinq sens.
5.000 visiteurs sont attendus sur les 5 jours du show, mais pas de quoi faire peur à Raymond Blanc. C’est la cinquième fois que le restaurateur participe au Chelsea Flower Show avec son “Jardin Blanc”. Ce projet hautement gastronomique est né de la collaboration entre le chef, la Royal Horticultural Society et Sodexo, les deux derniers souhaitaient créer en plein cœur de l’événement un espace de retraite où régnerait calme et volupté. Si Raymond Blanc a accepté de se joindre à cette aventure, c’est que le Français est un amoureux des jardins. A Belmond Le Manoir aux Quat’Saisons, situé à Oxford, il possède 14 jardins et 2.500 arbres ramenés de tous ses voyages dans le monde dont un verger avec des plantations venant de Franche-Comté, mais aussi un potager avec 150 variétés de légumes entièrement bio. “Mon jardin japonais est l’un des plus beaux d’Angleterre”, confie fièrement Raymond Blanc.
Son amour de la terre, qui s’est ensuite transformé en passion du terroir, a pris racines dans son enfance. “C’est mon père qui me l’a transmis, tout comme il m’a appris la saisonnalité des produits”, confie le Français installé depuis plus de quatre décennies au Royaume-Uni. Pour lui, les jardins contribuent non seulement à l’équilibre de la biodiversité ainsi qu’à l’apprentissage du bon goût, mais aussi au dynamisme des campagnes. C’est cette philosophie qui a inspiré Raymond Blanc pour son restaurant éphémère. “’Jardin Blanc’ est également pour moi un hommage à la fin du printemps et au début de l’été”, complète-t-il.
Pour continuer à surprendre les visiteurs, le chef a décidé d’apporter de nouvelles touches pour cette cinquième édition. “On a agrandi le lieu, en doublant par exemple la superficie du bar et de l’espace couvert. On a complètement repensé l’intérieur du restaurant, en mettant plus de lumière, il y aura des peintures organiques mais aussi des murs de plantes. Au milieu sera dressée une table avec une mini-serre où l’on pourra couper des herbes pour les ajouter aux plats”, détaille Raymond Blanc. Côté cuisine, les formules iront du petit-déjeuner au dîner, donc les personnes pourront rester toute la journée pour profiter de cette ambiance nature en plein milieu de la jungle urbaine londonienne. “Je veux faire de ‘Jardin Blanc‘ un havre de paix au milieu du Chelsea Flower Show et où les gens peuvent venir partager des plats, goûter de nouvelles saveurs, comme des côtelettes d’agneau gallois aux herbes, un couscous de choux fleur, des asperges françaises, un dessert glacé au citron et des gariguettes”.
De quoi donner l’eau à la bouche, et en parlant de cela, un bar à cocktails viendra offrir une version liquide du talent culinaire du Français. “Il y a eu beaucoup de travail qui a été fait pour offrir encore plus cette année, car notre objectif est de sécuriser et embellir cette expérience hors du commun. J’y ai mis tout mon cœur pour créer ce moment exceptionnel”, assure Raymond Blanc.
Tout cela a bien évidemment un prix, puisque la fourchette de prix (comprenant évidemment l’entrée au Chelsea Flower Show) s’échelonne entre de £402 à £780 selon l’une des 5 journées choisies. Mais le chef, qui sera présent tous les jours, insiste : “C’est ouvert à tout le monde, l’idée est de créer un moment magique et unique que ce soit entre collègues d’une entreprise, en famille ou encore entre amis. C’est une belle expérience botanique et artistique à vivre comme seul le Royaume-Uni sait le faire”. S’il a un souhait particulier, c’est de voir plus de Français venir découvrir cette œuvre culinaire d’une nouveau genre. “Ce ‘Jardin Blanc’ a été initié et pensé par un Français qui aime la France. Quand on vit à l’extérieur de son pays, on l’aime encore plus, on le voit encore mieux. Je suis à 150% français dont 100% vient de mon terroir que je garde toujours au cœur et les 50% autres viennent de mes voyages et de ma vie en Angleterre qui m’ouvre l’esprit. Combiner tout cela, ce n’est pas faire naître la confusion mais cultiver un enrichissement”.