Le gouvernement britannique a annoncé jeudi 30 mai avoir reçu plus de 750.000 demandes de settled status et de pre-settled status de ressortissants de l’Union européenne souhaitant rester au Royaume-Uni après le Brexit. Selon les chiffres annoncés, les citoyens polonais sont le plus important contingent, avec 103.200 demandes, suivis par les Roumains (89.800), les Italiens (70.800), les Portugais (52.400), les Espagnols (41.800), les Bulgares (34.700) et les Lithuaniens (26.800). Les Français arrivent en 8ème place avec 26.500 candidatures – ce qui est peu si on se réfère au nombre de personnes inscrits sur le registre des Français de l’étranger – , suivis des Allemands (22.200) et des Pays-Bas (20.900). La Slovénie et le Luxembourg ont le contingent le plus faible, avec 700 et 200 candidatures respectivement.
Par ailleurs, la majorité des demandes sont provenues d’Angleterre (573.600), puis d’Ecosse (31.400), du Pays de Galles (9.300) et enfin d’Irlande du Nord (6.500). Le ministère de l’Intérieur a expliqué que 389.900 demandes ont été reçues au cours du premier mois suivant le lancement complet, autrement dit entre fin janvier et fin février dernier. Il faut dire que la date de sortie initiale du Royaume-Uni de l’Union européenne était fixée au 29 mars, mais depuis elle a été repoussée au plus tard au 31 octobre prochain. Dans environ deux tiers (67%) des cas, le demandeur s’est vu accorder le settled status, le tiers restant ayant obtenu le pre-settled status. Selon le rapport du Home Office, 0,1% des demandes ont abouti à des “autres résultats”. Globalement, il a été conclu qu’un ressortissant sur 7 de l’Union européenne a sécurisé sa situation d’après-Brexit.
Quelque 3,8 millions de citoyens de l’UE vivent en effet au Royaume-Uni. Le gouvernement britannique a mis en place il y a quelques mois un nouveau statut (remplaçant la résidence permanente et dont la demande est dorénavant gratuite). Les ressortissants européens doivent donc dorénavant faire une demande de settled status s’ils résident au Royaume-Uni depuis plus de 5 ans, et de pre-settled status s’ils y sont installés depuis moins de 5 ans. Ces statuts, une fois obtenus, leur permettront alors de pouvoir continuer à travailler, à recevoir des prestations sociales et leur retraite, à étudier et à avoir accès au système de santé, une fois que le pays sera sorti définitivement de l’Union européenne.
La date limite pour faire une demande est fixée au 30 juin 2021 dans le cas d’un départ avec un accord ou au 31 décembre 2020 si le Royaume-Uni quitte l’UE sans accord.