Alors que le dossier était au cœur de l’actualité le 31 janvier dernier, avec l’officialisation de la sortie politique du Royaume-Uni de l’Union européenne, il s’est fait éclipsé depuis plusieurs semaines par l’épidémie de coronavirus. Mais le Brexit n’est pas pour autant suspendu et le gouvernement britannique, par la voix du Chancelier de l’Echiquier Rishi Sunak, a rappelé la volonté du pays de conclure les négociations au 31 décembre prochain.
Lors de la conférence de presse qu’il a tenue mardi 14 avril, le ministre des finances a en effet été clair : “On a quitté l’Union européenne avec un accord. Quant à la construction de notre relation future, nous sommes vraiment engagé à respecter notre calendrier fixé à la fin de l’année. David Frost (ministre en charge du dossier) était en contact avec Michel Barnier pour mettre en place un échéancier de ces négociations qui peuvent évidemment se dérouler par visioconférence. On est donc confiant que le travail puisse se poursuivre”. Des propos qui vont dans le sens du Premier ministre, Boris Johnson, qui avait toujours dit qu’il ne souhaitait pas demander d’extension de la période de transition.
Le chef négociateur pour l’Union européenne, Michel Barnier (qui s’était retiré quelques jours après avoir été diagnostiqué positif au coronavirus), a confirmé qu’il avait parlé mercredi 15 avril au ministre britannique du Brexit, David Frost, pour “organiser les tables de négociations” prévues partir du lundi 20 avril, et ce, par visioconférences. “Nous avons besoin d’un réel et tangible progrès dans les négociations d’ici juin”, a-t-il averti par un tweet.
🇪🇺🇬🇧 Good to speak with @DavidGHFrost today to organise next week’s negotiating round, via videoconference.
We need real, tangible progress in the negotiations by June. We must advance across all areas.https://t.co/FGN5ko7JcH pic.twitter.com/zXBMpF1L6c
— Michel Barnier (@MichelBarnier) April 15, 2020
Les prochaines réunions auront donc lieu la semaine du 20 avril, puis celle du 11 mai et enfin celle du 1er juin. Les ordres du jour seront communiqués un peu plus tard. Reste à savoir si les discussions avanceront réellement pour une validation au 31 décembre, puisque les premiers échanges début mars révélaient, selon Michel Barnier, “de divergences sérieuses”. La ministre française des Affaires européennes avait quant à elle prévenu que l’Union européenne ne céderait pas au chantage de Boris Johnson.