“Nous souffririons tous (en cas de non-accord). Le pire serait pour le Royaume-Uni”. Ces mots ont été prononcés par la ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, lors d’un entretien accordé à la BBC Radio 4 jeudi 26 juillet sur la question du Brexit.
La représentante de l’Etat a laissé sous-entendre que la France préparerait déjà des plans d’urgence en cas de “divorce brutal” – qui se produirait dès le 29 mars 2019 – entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, entraînant “des embouteillages à Calais, de nouveaux tarifs et d’une diminution des échanges commerciaux” avec le pays. “Nous nous préparons à un non-accord parce que nous n’avons vu aucun progrès significatif. Tous nos ministères travaillent sur ce qui doit être fait dans le cas où il n’y a pas d’accord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Ce qui signifierait pas de période de transition (après le Brexit)”.
Cependant, la secrétaire d’Etat a ajouté que le bloc européen serait prêt à accueillir de nouveau le Royaume-Uni avec les mêmes termes, seulement si le pays était disposé à inverser le résultat du référendum sur le Brexit. “Nous avons toujours dit que la porte resterait ouverte et que nous n’étions pas ceux qui voulaient divorcer”.
Cette prise de position intervient quelques jours seulement après que le négociateur en chef pour l’Union européenne, le Français Michel Barnier, a déclaré que l’éventualité d’un “non-deal” devenait de plus en plus probable.