Alors que l’Unesco fête ses 80 ans cette année (la date anniversaire étant le 16 novembre prochain), il fait savoir que le Royaume-Uni compte 35 sites classés. Outre la Tour de Londres, l’abbaye de Westminster, the Stonehenge, la cathédrale de Canterbury, la Chaussée des Géants ou encore le mur d’Hadrien, que la plupart des locaux comme des touristes connaissent, au moins de nom, pourquoi ne pas aller à la découverte de sites moins célèbres, mais tout aussi étonnants.
A seulement 10 miles au nord d’Oxford, le Blenheim Palace, lieu de naissance d’un certain Sir Winston Churchill, déploie son architecture baroque, sublimée par des jardins à l’anglaise, le tout entouré d’un immense parc. Le site a été l’un des premiers classés du pays, dès 1987.
En remontant encore vers le nord : les moulins de la vallée de Derwent, au nord de Derby, témoignent de la première utilisation de l’énergie hydraulique à grande échelle dans la production du coton et de la soie. Une vraie révolution !
Au nord-ouest, dans le Cheshire, levez la tête vers les étoiles à l’observatoire Jodrell Bank. Ce télescope emblématique – le plus grand du Royaume-Uni – scrute le ciel depuis les années 1960 ! Émerveillement garanti avant de rejoindre la vallée de la Skell, dans le Yorkshire, pour parcourir le parc royal de Studley et les ruines de l’abbaye de Fountains. Une visite mêlant les styles géorgien, jacobéen, victorien et médiéval, un véritable voyage dans le temps.
Une dernière étape anglaise mènera au sud de Newcastle pour découvrir la cathédrale et le château de Durham, témoins de 1000 ans d’Histoire et classés dès 1986 (la ratification par le Royaume-Uni de la Convention du patrimoine mondial date de 1984).
Enfin, en vadrouillant au Pays de Galles, à ne pas manquer les châteaux et remparts du roi Edouard Ier dans l’ancienne principauté de Gwynedd. Témoins d’une époque troublée où anglais et gallois se battaient pour le trône, ils sont aussi l’un des plus beaux exemples d’architecture militaire de la fin du 13e siècle encore debout.
Tout au sud de l’Angleterre, à découvrir : les paysages miniers de Cornouailles et de l’ouest du Devon. La région témoigne de l’une des plus grandes périodes de développement économique, social et technologique que le pays ait jamais connu. Les ruines des sites miniers sont éparpillées au cœur d’une nature restée sauvage et offrent des panoramas incomparables.
A Telford, près de Birmingham, l’Ironbridge, premier pont métallique du monde, se déploie au-dessus de la Severn. Il aura une énorme influence sur l’évolution de la technologie et de l’architecture, tandis que les matières premières prélevées dans cette vallée vont révolutionner les processus industriels du 18e siècle.
Autre pont emblématique, écossais celui-ci : le Forth Bridge, au nord d’Édimbourg, a été inauguré en 1890 et classé en 2015. Il représente une étape clé dans l’histoire du génie civil moderne, tout comme l’aqueduc de Pontcysyllte au Pays de Galles, achevé en 1805. Il s’élève à 39 mètres, ce qui fait de lui l’aqueduc navigable le plus haut du monde.
En quittant Londres vers le sud, il sera possible de rejoindre la Jurassic Coast, qui s’étend sur 95 miles le long du littoral découpé du Dorset et du Devon. Elle est connue pour ses falaises majestueuses et la présence de fossiles millénaires… Un véritable terrain de jeu pour les géologues ! A faire, la promenade jusqu’à Durdle Door, rocher iconique, et Lulworth Cove, crique en forme de fer à cheval creusée par la mer il y a environ 10,000 ans.
Pour deux autres sites naturels époustouflants, cap sur les confins de l’Ecosse ! Le cœur néolithique des Orcades, archipel septentrional, accueille – entre autres – un cercle de pierres tout aussi énigmatique que The Stonehenge, de plus de 5,000 ans.
Enfin, à 100 miles à l’ouest des côtes écossaises, le petit archipel de St Kilda est lui aussi très impressionnant. Il est le seul site britannique à être classé à la fois comme héritage culturel et naturel. Ses falaises spectaculaires abritent la plus grande colonie de fous de Bassan du monde, mais aussi des macareux moines. L’archipel, inhabité depuis les années 1930, conserve encore de remarquables vestiges des habitations abandonnées.