Que l’on y habite depuis des années et que l’on décide d’acheter une voiture, ou que l’on soit simplement un touriste venu visiter le pays en voiture, Londres peut sembler être une capitale où il est difficile de conduire : entre la conduite à gauche, les différentes taxes à payer, les passages piétons marqués ou non marqués, les priorités à respecter, les zones de stationnement… French Morning London fait le point pour que conduire à Londres ne soit plus un stress.
Même post-Brexit, les titulaires d’un permis français délivré avant le 1er janvier 2021 et habitant au Royaume-Uni peuvent continuer à circuler avec leur permis d’origine en cours de validité. Pour les autres, ils disposent d’un an après leur installation sur le sol britannique pour en faire l’échange.
S’il fallait le rappeler, le volant des voitures britanniques se trouve à droite. Ce qui signifie que le sens de circulation est aussi inversé. Au Royaume-Uni, on conduit donc à gauche. Pour éviter de se tromper, référez-vous au trottoir : il doit toujours être du côté passager. Aussi, il suffit parfois de simplement suivre les voitures devant vous. C’est sur les rond-points que les choses peuvent se compliquer : vous devez le prendre dans le sens des aiguilles d’une montre, c’est-à-dire à l’envers de ce que l’on fait en France. N’oubliez pas de regarder sur votre droite avant de vous engager, car c’est de là que les autres automobilistes arrivent. En cas de doute sur la sortie, restez dans la voie du milieu.
Attention, il est essentiel de respecter les limitations de vitesse. Sachez qu’il existe des radars installés même dans le centre de Londres et que les caméras de vidéo-surveillance sont nombreuses. Dans la capitale, la limitation est de 20 mph, soit 32 km/h dans la plupart des rues. En cas de non-respect, l’amende peut s’élever à £100.
Attention, depuis janvier 2022, les règles du code de la route britannique ont changé. Les conducteurs doivent désormais laisser la priorité aux cyclistes, qui eux doivent se mettre au milieu de la route et non plus sur les côtés. Ils doivent également laisser un espace de 1,5 mètre entre leur voiture et le vélo. De même, les conducteurs sont dans l’obligation de céder le passage si un piéton souhaite traverser la route qu’ils souhaitent couper ou rejoindre.
Le code de la route britannique est clair : “Vous ne devez pas conduire ou vous arrêter dans une voie de bus pendant ses heures de fonctionnement, sauf si les panneaux indiquent que vous pouvez le faire”. Et ce n’est pas parce que vous voyez d’autres véhicules, comme les motos, les taxis et les vélos, les emprunter que vous y êtes autorisé. Si vous êtes pris en flagrant délit, vous pourrez écoper d’une Penalty Charge Notice qui peut s’élever à £160.
Il existe différentes taxes que le conducteur doit s’acquitter pour pouvoir conduire à Londres. Tout d’abord, la congestion charge qui s’applique à la plupart des véhicules circulant dans le centre de Londres entre 7am et 6pm du lundi au vendredi, et entre 12pm et 6pm les samedis, dimanches et jours fériés. Coût : £15 par jour. Par ailleurs, pour circuler dans les zones ULEZ (Ultra Low Emission Zone), les véhicules doivent respecter certaines normes. Si ce n’est pas le cas, les conducteurs doivent s’acquitter d’une taxe journalière de £12,50 pour emprunter ces secteurs. Une autre taxe existe, celle pour circuler dans les zones à faibles émissions (LEZ), recouvrant la majeure partie du Grand Londres et qui, elle, fonctionne tous les jours de l’année. Pour payer ces différentes taxes, il faut s’enregistrer en ligne. Les autorités peuvent immédiatement savoir si elles ont été payées ou non, grâce au scan des plaques d’immatriculation via la vidéo-surveillance. En cas d’infraction, le conducteur peut faire face à une amende de £180.
Selon le code de la route britannique, les automobilistes doivent laisser passer un piéton lorsqu’il traverse à un “zebra crossing”, passage piétons indiqués par des poteaux aux lumières jaunes clignotantes. Évidemment, dans le cas des feux de signalisation, ils doivent s’arrêter au feu rouge et laisser passer les piétons. A noter que quand il s’agit du cas d’un feu où le bonhomme vert clignote juste avant de passer au rouge, si le piéton est en train de finir sa traversée, les voitures doivent attendre le passage avant de pouvoir continuer leur route.
Trouver une place de parking à Londres est un défi. Il est impératif de faire très attention aux marquages au sol, certains indiquant qu’il est interdit de stationner dans ces zones. Il existe certains créneaux horaires, qui varient selon le lieu et pendant lesquels les conducteurs sont autorisés à se garer dans certains secteurs, donc pensez bien à vérifier. Ne pas oublier non plus de mettre un montant suffisant dans l’horodateur pour ne pas se retrouver avec une amende collée sur le pare-brise. Attention à ne pas vous garer ou même de vous arrêter sur les zones zébrées.
Conduire dans une capitale est toujours stressant, d’autant plus quand la conduite se fait dans le sens inverse comme à Londres. Pour éviter un stress supplémentaire, évitez de conduire, si possible, pendant les heures de pointe et minimiser les distractions. Eteignez par exemple votre radio et concentrez-vous sur votre conduite.