Une centaine de Gilets jaunes étaient venus à Londres lundi 21 octobre pour soutenir le fondateur de Wikileaks, Julian Assange. Deux bus avaient été affrétés pour emmener les participants jusqu’à la capitale anglaise. Parmi les passagers, Maxime Nicolle, figure des Gilets jaunes et Juan Branco, ancien conseiller juridique de Julian Assange en France.
⚠️Rassemblement de soutien à Julian Assange à Londres devant le tribunal où à lieu une nouvelle audience concernant sa possible extradition vers les États-Unis.#FreeAssange #FreeAssangeNOW #Assange #JulianAssange pic.twitter.com/OLkgzj0BcT
— Peuple Révolté (@PeupleRevolte) October 21, 2019
“Libérez Julian Assange”, pouvait-on entendre lundi 21 octobre dans l’après-midi devant le tribunal de Westminster à Londres. La centaine de Gilets jaunes venue de Paris a attendu l’arrivée du convoi transportant le fondateur de Wikileaks depuis la prison de haute sécurité de Belmarsh, située dans le sud-est de la capitale et où il est actuellement détenu. Le lanceur d’alerte devait ainsi comparaître lors d’une audience ce jour-là dans la cadre de sa demande de remise en liberté provisoire. Mais cette dernière a été refusée par le tribunal à l’issue de la séance.
Julian #Assange quitte la Westminster Magistrates Court sous les cris de ses supporters après le refus de la justice britannique de lui accorder une remise en liberté conditionnelle pic.twitter.com/bbqWng2RQg
— Aude Soufi (@___Aude___) October 21, 2019
C’était la première apparition en public de Julian Assange depuis 6 mois. Selon les informations qui ont filtré dans l’après-midi, l’Australien semblait affaiblit et souffrait de pertes de mémoire lors de sa prise de parole devant les juges. “Je ne peux pas penser correctement”, aurait-il déclaré devant la salle. Le lanceur d’alerte est poursuivi en justice par les Etats-Unis pour avoir rendu public en 2010 des documents américains confidentiels sur son site Wikileaks. Il encourt une peine pouvant aller jusque 175 ans de prison.
Entre 2012 et 2019, Julian Assange s’était réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres pour éviter l’extradition vers le sol américain. Mais il avait été arrêté en avril dernier par la police britannique pour violation des conditions de sa liberté provisoire. Un mouvement semblable et déjà porté également par des Gilets jaunes français avait d’ailleurs été organisé en mai pour lui apporter un soutien. L’homme est actuellement détenu à la prison londonienne de Belmarsh.
Après ce refus de remise en liberté provisoire, il doit maintenant attendre une audience de procédure le 19 décembre, avant une audience sur sa demande d’extradition vers les Etats-Unis en février 2020.