Alors que le Royaume-Uni fait face à de nouvelles grèves lancées par différents syndicats su secteur public, le Premier ministre britannique a finalement accepté d’augmenter les salaires des enseignants, policiers et médecins. Lors de son discours du jeudi 13 juillet, Rishi Sunak a ainsi lancé “sa dernière offre” et appelé à arrêter les mobilisations.
Pour financer ces hausses de salaires, le chef du gouvernement a assuré qu’il n’y aurait ni nouveaux emprunts ni augmentation d’impôts. Ce sera dans la poche des futurs immigrants que l’Etat britannique va aller chercher les fonds nécessaires. “Nous allons augmenter de manière significative les frais pour les immigrés qui viennent dans (notre) pays lors de leur demande de visas ainsi que l’Immigration Health Surcharge (IHS), taxe qu’ils paient pour accéder au NHS”, a détaillé le Premier ministre lors de sa prise de parole. “Cela rapportera plus d’un milliard de livres sterling”, a-t-il ainsi ajouté.
Le gouvernement a déjà confirmé une augmentation de 15 à plus de 20 % selon les démarches administratives migratoires. “L’Immigration Health Surcharge (IHS) passera ainsi à £1,035 (contre £624 actuellement, ndlr) et le tarif réduit pour les étudiants et les moins de 18 ans passera à £776 (contre £470 actuellement)”, a ainsi détaillé John Glen, le Chief Secretary to the Treasury of the United Kingdom devant la Chambre des Communes jeudi 13 juillet, avant d’ajouter “cette augmentation de la surtaxe contribuera à financer l’augmentation de salaire des médecins”.
Les frais pour une demande de citoyenneté, qui s’élèvent déjà aujourd’hui à £1,330, seront aussi en hausse. “Nous augmenterons les frais sur toute une gamme de voies d’accès à l’immigration et la nationalité, y compris pour les personnes venant ici pour vivre, travailler et étudier”, a insisté le directeur du Trésor, “cela signifie plus précisément que le coût des visas de travail et des visas de visite vont augmenter de 15 %, et le coût des visas d’études, des certificats de parrainage, de résidence permanente, de citoyenneté, d’autorisation d’entrée élargie, d’autorisation de séjour et de visas prioritaires d’au moins 20 %”. L’argent récupéré devra servir, a expliqué John Glen, a financer la hausse des salaires des policiers.
La date d’entrée en vigueur de tous ces changements n’a cependant pas encore été annoncée.
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