“L’idée d”Edimbourg à Emporter’ est née d’un constat : avec la crise sanitaire, cette année, les guides touristiques ne pourront pas travailler comme d’habitude. Et les voyageurs francophones ne pourront plus voyager comme d’habitude”, explique Sarah Lachhab. Pour cette guide (certifiée) française installée à Edimbourg, il fallait donc trouver des moyens de parler de l’Ecosse différemment,
“en utilisant tous les outils technologiques à notre disposition”.
Après un pub quiz virtuel sur l’Ecosse, qu’elle avait lancé pendant le confinement, Sarah Lachhab confie qu’elle avait envie d’aller un peu plus loin et de proposer une visite virtuelle.
“J’en ai parlé à des amis guides – Mathilde, Jonathan et Julian – et nous avons mis sur pied ce concept de visite non seulement virtuelle, mais aussi interactive”.
Le principe est simple : depuis leur ordinateur ou téléphone, les participants se connectent sur la plateforme Zoom. Les guides ont ainsi filmé en avance des séquences in situ et les images sont ensuite diffusées le jour de la visite virtuelle. Sarah Lachhab les commente alors en direct, en présence des internautes, qui régulièrement verront une fenêtre apparaître sur leur écran et qui leur permettra de voter.
“Ils peuvent ainsi choisir l’orientation de la visite”, explique la Française.
“Aller plutôt voir tel ou tel monument, entendre telle ou telle histoire… Quand ce n’est pas un sondage pour décider de la visite, c’est une devinette, une question de culture générale, pour tester les connaissances”, détaille-t-elle.
Les spectateurs ne sont ni filmés, ni enregistrés, mais ils peuvent poser leur question en direct dans le fil de la conversation, et la guide y répond régulièrement.
“Au fil du chemin, nous rencontrerons aussi quelques personnages historiques, qui interviendront à l’écran et nous raconteront leur histoire”, complète Sarah Lachhab.
Le premier rendez-vous a eu lieu lundi 3 août avec une découverte du Royal Mile d’Edimbourg. “
Nos deux premières représentations se sont très bien passées, j’ai vraiment beaucoup aimé l’échange avec les participants”, confie la jeune femme,
“j’ai par ailleurs ressenti exactement les mêmes émotions que quand je guide “en vrai”, dans la rue, et nous avons eu des retours vraiment très chaleureux. Pour beaucoup de gens, c’est un crève-cœur de ne pas pouvoir voyager en Ecosse cette année… une telle visite peut vraiment leur donner l’impression de mettre les pieds dans le pays malgré tout. Et franchement : on se marre bien !”.