Il est parfois difficile de renoncer à la présence d’un petit compagnon lorsqu’une adoption sur le long-terme devient compliquée. Une situation bien connue des expatriés ! Mais en attendant, il est possible d’accueillir temporairement chez soi des chats ou chiens de refuge à la recherche de leur foyer permanent. Trois membres du groupe national de protection des chats, Cat’s Protection, nous ont partagé leur expérience.
Caroline Ryan travaille pour l’un des centres londoniens de cet organisme, qui fêtera bientôt ses 100 ans. Elle a commencé auprès d’un autre groupe, Battersea Dogs & Cats Home, avant de rejoindre une branche de Cats Protection à Harrow en tant que manager de l’équipe des volontaires. Elle explique d’abord que, comme pour les adoptions, toute nouvelle recrue du programme d’accueil vivant en location doit obtenir une autorisation écrite de son propriétaire, et démontrer que l’animal s’épanouira dans un environnement adéquat et sécurisé (plus d’informations ici). Côté boulot, l’accueil reste une option ouverte aux employés à temps plein et travaillant dans un bureau, du moment qu’ils répondent aux besoins de l’animal.
Le groupe procure des cours en ligne et les ressources nécessaires (litière, nourriture, médicaments, etc.), ainsi que les soins vétérinaires de leurs petits protégés, qui sont généralement inspectés au centre une fois par semaine. Seule condition notable en dehors du logement : les transports. « Les familles d’accueil devront gérer leurs propres moyens de transport en fonction du centre auxquelles elles sont rattachées », précise Caroline Ryan. Une fois toutes les conditions remplies, l’expérience promet son lot d’émotions.
Helen Hartley, elle aussi volontaire du programme d’accueil, avait déjà deux chiens et chats issus de refuges et une chambre d’amis de disponible lorsqu’elle s’est lancée dans l’aventure pendant la pandémie de Covid-19. « J’aime aider et prendre soin des choses », a expliqué cette employée des jardins de Kew Gardens. Chacun de ses accueils a duré en moyenne un mois. « Les périodes les plus longues étaient pour les chattes enceintes. Deux semaines peuvent se passer avant qu’elles mettent bas, puis j’ai les chatons et la mère pendant huit à neuf semaines jusqu’à ce qu’ils soient prêts pour l’adoption ».
Lucy Noble et son mari, eux, ne pouvaient adopter d’animaux de compagnie, notamment en raison de l’environnement autour de leur location qu’ils trouvaient peu adéquat. Du fait que les chats de refuges doivent rester en intérieur pour leur sécurité avant leur adoption, le couple a choisi de devenir famille d’accueil. Une option d’autant plus agréable pour cette éditrice, qui travaille de chez elle et apprécie dans ce cadre la présence d’un petit compagnon.
Au moment de la séparation, l’émotion peut être vive. « Je crois que je suis généralement plus émue que le chat », a plaisanté Helen Hartley. Heureusement, l’expérience procure une grande satisfaction et du soulagement, particulièrement lorsque le refuge a la possibilité de donner des nouvelles des chats après leur adoption. « Je n’ai jamais été déçue. Toutes les nouvelles que j’ai obtenues ont été brillantes et m’ont encouragé à le refaire ».
Un plaisir partagé par Lucy Noble, qui trouve aussi du réconfort dans les clichés qu’elle prend avec ses petits protégés lors de bons moments partagés ensemble. « C’est plus difficile avec les chats plus âgés, car on peut vraiment voir leur personnalité. Donc la séparation peut être vraiment triste, mais l’expérience est aussi très gratifiante et les nouvelles la rendent plus facile ».