Le Brexit a aussi ses bons côtés et le groupe français Vinci le reconnait. Ce dernier vient de devenir l’actionnaire majoritaire de l’aéroport londonien Gatwick, situé dans le sud de la capitale anglaise.
Vinci détient désormais 50,01% du capital du deuxième aéroport le plus achalandé du Royaume-Uni, qui a accueilli en 2017 46 millions de passagers et réalisé un chiffre d’affaires de £764.2 millions. Pour prendre le contrôle de Gatwick, le groupe français, par le biais de sa succursale aéroportuaire, a déboursé £2.9 milliards.
C’est avec le fonds d’investissement américain Global Infrastructure Partners (GIP), que Vinci a conclu cet accord, d’ailleurs les deux partenaires seront maintenant co-gestionnaires de l’aéroport.
La transaction a été officialisée jeudi 27 décembre, en pleine période de fêtes de fin d’année. Gatwick devient ainsi le plus important portefeuille de ce que possède déjà Vinci, autrement dit 46 aéroports répartis dans 12 pays. Le réseau du groupe français comprend entre autres celui de Lyon-Saint-Exupéry, Nantes Atlantique et Grenoble Alpes Isère en France mais aussi de Lisbonne et Porto au Portugal, de Funchal à Madère et d’Osaka Itami et Kansai International au Japon.
Les responsables ont déclaré que cet accord n’aurait aucune conséquence sur le personnel, Gatwick employant environ 3.000 personnes, comme le précise un article du quotidien britannique The Guardian.
Cette prise majoritaire du capital, reconnait Nicolas Notebaert, président de Vinci, Nicolas Notebaert, a été possible grâce au Brexit. La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, programmé le 29 mars prochain, a permis à l’entreprise française d’obtenir “un prix très raisonnable” par rapport à la vente de 2 milliards de livres sterling de London City – le plus petit de Londres – vendu il y a deux ans par GIP à un consortium canadien.