Malgré ses trois étoiles ou son restaurant Manoir aux Quat’Saison classé parmi les meilleurs du monde, Raymond Blanc n’en perd pas sa simplicité avec l’ambition de proposer des plats finement pensés et cuisinés dans un cadre moins conventionnel qu’un gastronomique. C’est pour cela qu’il a créé et ouvert depuis 1996 plusieurs Brasseries Blanc un peu partout dans la capitale (il existe cinq adresses réparties dans Londres : Chancery Lane, Fulham Reach, Southbank, Threadneedle Street et Tower of London) mais aussi dans le reste de l’Angleterre.
Dans les assiettes, on y retrouve tout l’esprit du chef français, combinant excellence et délicatesse, mais aussi et surtout des saveurs venues du monde entier, rapportées des voyages du chef étoilé. Il est vrai que Raymond Blanc aime la mixité dans la gastronomie. “Le mélange des cultures est très important, car cela enrichit la cuisine”, confiait-il à French Morning London il y a peu, “s’inspirer de ce qui se fait ailleurs ne vous diminue pas, bien au contraire”. Et on peut dire qu’il a trouvé la recette pour faire exploser les papilles des amoureux de la bonne cuisine… et tout cela, à des prix accessibles.
A la carte : Parce que la saisonnalité des produits est un principe qui tient à cœur à Raymond Blanc, la carte change donc régulièrement. Pour cet été, place aux saveurs épicées et aux mélanges de sucré-salé, comme une salade écrevisse-mangue ou encore du poulet au miel et accompagné de papaye. Comme toute brasserie dans la grande tradition française, il y a bien évidemment le fameux “steak frites” avec sauce béarnaise, au Roquefort ou au poivre. Les végétariens et même végans ne seront pas en reste, puisque plusieurs plats leur sont proposés à la carte, avec entre autres une salade à la feta et la tomate agrémentée de pesto et croûtons. Simple mais efficace.
Raymond Blanc aime aussi créer des éditions limitées selon les événements rythmant le Royaume-Uni ou Londres. Par exemple lors du tournoi de Wimbledon, il a mis à la carte le “Strawberry Smash”, un vacherin à tomber par terre, avec des fraises fraîches et pleines de goût. Pour fêter le 14 juillet, il a également ajouté au menu un burger spécial, baptisé le Boeuf Burger’gnon, qui comme on le devinera, est accompagné d’une sauce bourguignonne.
Côté desserts, outre les boules de glaces ou de sorbets, il y a le choix entre 6 gourmandises.
Le must-eat : Le burger édition spéciale, mais aussi le filet de saumon accompagné d’une sauce hollandaise à la tomate et d’un gratin dauphinois. Le premier est présenté dans un pain bien évidemment fait main (et ça se sent tout de suite), il arrive arrosé de sa sauce bourguignonne à base de vin rouge et d’oignons qui coule quand on commence à découper la viande – très bien cuite en passant. Un oignon frit accompagne le burger ainsi que des frites, pas grasses et bien épaisses. Le ketchup est fait maison, ce qui donne un vrai goût frais. Le saumon quant à lui est parfaitement cuit, ce qui le rend fondant. Le gratin dauphinois relevé à l’ail est sans conteste l’un des accompagnements qui aura le plus marqué lors du dîner : un goût fin et subtil. En revanche, la sauce hollandaise est un peu lourde.
Si vous aimez les entrées, on conseille le mezze marocain : le falafel est magnifiquement épicé, sans compter qu’il est fondant à l’intérieur et croustillant à l’extérieur. Un vrai délice, tout comme le houmous et le caviar d’aubergine servis avec.
Pour le dessert, ne faites pas l’impasse sur la tarte à l’amandine et à la cerise. Elle est servie chaude comme si elle venait de sortir du four et la crème anglaise qui l’accompagne donne ce petit coup de fraîcheur dans le palais. L’accord parfait. A tester sans hésiter.
Le must-drink : Le mur de vins qui se trouve dans chaque brasserie, mais agencé selon l’espace du lieu, a de quoi faire envier les amateurs. La carte fait aussi la part belle à la France, même si quelques bonnes bouteilles en provenance d’Australie, Nouvelle-Zélande, Espagne, Italie ou encore Afrique du Sud ont réussi à se faire une place. Le mieux est de demander conseil, l’équipe est très à l’écoute des goûts des uns ou des autres. On a goûté pour notre part le Merlot Granfort du Pays d’Oc, un vin rouge aux accents de prunes et très robuste. On n’a pas été déçus.
On peut faire l’impasse : On aurait envie de dire : sur rien. Mais si vous prenez entrée, plat, dessert, vous risquez de ne plus décoller de votre chaise, tellement vous aurez bien mangé. Donc on conseille de mettre de côté l’entrée ou le dessert, selon si vous êtes salé ou sucré et particulièrement si vous y allez pour déjeuner.
On y va : Selon la localisation de la brasserie où vous irez déjeuner ou dîner, vous pourrez y inviter famille ou amis, collègues. L’endroit est idéal pour partager un bon repas convivial. Notre conseil : pour les adresses dans la City, n’emmenez pas votre “date” car le bruit ambiant n’est pas idéal pour un tête-à-tête romantique.
Le + : Sans conteste le service. Les employés sont aux petits soins et à l’écoute de vos envies et besoins. Un très bon point également pour la déco, moderne et épurée, mais sans vous empêcher pour autant de rester concentré sur votre assiette.
La note de French Morning London : 5/5