Deux Français, Sabrina Kouider et Ouissem Medouni, ont été reconnus coupables jeudi 24 mai d’avoir assassiné Sophie Lionnet, une jeune fille au pair – française elle aussi – et d’avoir brûlé son corps dans le jardin de leur maison à Wimbledon le 20 septembre dernier. Ce jour-là, les voisins avaient été alertés par une odeur âcre suspecte qui se dégageait du domicile et avaient alors prévenu la police, qui fera la découverte macabre.
Les 12 jurés de la cour Old Bailey de Londres s’étaient retirés mercredi 16 mai pour délibérer, après près de deux mois d’un procès surréaliste. En effet, les accusés, pour leur défense, avaient expliqué avoir agi de la sorte car ils étaient convaincus que leur jeune fille au pair Sophie Lionnet, âgée de 21 ans, complotait avec l’ex de Sabrina Kouider (le chanteur Mark Walton, NDLR) afin d’abuser sexuellement et droguer la famille de cette dernière.
Lors du procès, le couple de Français avait finalement reconnu avoir brûlé le corps de la jeune femme, mais toujours nié l’avoir tuée. Le juge de la cour n’a pas été convaincu par leurs explications. Selon les éléments de l’enquête, la jeune fille au pair avait été affamée et torturée. Le corps de Sophie Lionnet présentait de multiples fractures au sternum, aux côtes et à la mâchoire, mais en raison des brûlures, la cause exacte de la mort n’a jamais pu être déterminée.
Dans une déclaration lue au tribunal, la mère de la victime, Caroline Devallonne, a expliqué que sa fille avait été tuée par des “monstres auto-obsédés”.“Ils l’ont affamé, torturé et brisé jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus se battre, ils lui ont enlevé sa dignité et finalement sa vie. Notre Sophie va bientôt se reposer, aucun dieu ne vous pardonnera jamais pour ce que vous avez fait à notre fille”.
Le père, Patrick Lionnet, a de son côté déclaré que ce que le couple avait fait à sa fille était “incompréhensible” et “impardonnable”. “Sabrina et Ouissem ont non seulement volé la vie de ma fille brutalement et sans remords, mais ils ont aussi volé la mienne”, a-t-il ajouté.
Les peines de prison ne seront connues que mardi 26 juin.