£3,4 millions : c’est le montant mis sur la table par le groupe de textile britannique Next pour le rachat de Made.com. La transaction a ainsi été validée mercredi 9 novembre par les administrateurs de l’entreprise de meubles, co-fondée en 2010 à Londres par des Français, qui venaient d’être nommés pour tenter d’éviter la liquidation. En effet, la direction de Made avait annoncé début novembre, après avoir interrompu les négociations avec de potentiels repreneurs et arrêter de prendre des nouvelles commandes. qu’elle allait se placer sous administration et suspendre son action à la Bourse de Londres (alors que l’entreprise venait d’y entrer en juin 2021) le temps de trouver une solution.
L’un des co-fondateurs, Ning Li, avait pourtant proposé de racheter l’entreprise, mais son offre n’a pas été retenue, comme l’a expliqué le Français sur son compte LinkedIn. “Je n’ai pas pu lever de fonds externes – tous les investisseurs étaient effrayés par la situation – alors j’ai mis mes fonds propres. Mon plan était de simplifier nos offres de produits, de rationaliser les opérations et de gérer une entreprise plus petite mais rentable. Mon plan proposé au conseil d’administration était de conserver au moins 100 emplois (plus, si je le pouvais), de garder nos bureaux ouverts et d’honorer toutes les commandes des clients non livrés. (…) Malheureusement, ma proposition n’a pas été acceptée”, a ainsi écrit le co-fondateur et ancien patron de Made.com.
Le groupe Next est donc l’acheteur retenu et sera désormais détenteur de la marque, des noms de domaine et la propriété intellectuelle de Made. Au moins 320 salariés (en plus des 79 qui étaient sur le départ) devraient perdre leur emploi dans le cadre de cette transaction, ont indiqué les administrateurs.
Pour rembourser les dettes cumulées ces derniers mois, Made.com va également vendre ses actifs. En revanche, les commandes payées par les clients mais pas encore reçues ne seront pas assurées, ont expliqué les administrateurs. Mais seront-ils remboursés ? Rien n’a été précisé à ce sujet. En France, des consommateurs se sont déjà mobilisés, et un groupe Facebook a été créé pour demander le remboursement de leurs commandes.
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