Theresa May est donc parvenue à convaincre jeudi 21 mars les 27 membres de l’UE, qui ont voté à l’unanimité une extension de l’Article 50. Cela signifie alors que le Royaume-Uni ne sortira pas vendredi 29 mars, qu’il y ait validation de l’accord ou non de la part des députés britanniques.
La Première ministre l’a d’ailleurs dit lors d’une conférence de presse mercredi 20 mars : l’avenir du Brexit et du Royaume-Uni sont entre les mains des élus de la Chambre des Communes qui vont de nouveau devoir se prononcer sur l’accord de Brexit conclu avec l’Union européenne.
Si les députés votent pour – en rappelant, ils ont déjà rejeté par deux fois le texte -, le pays aura encore deux mois pour préparer sa sortie, autrement dit jusqu’au 22 mai. Si les élus votent contre, l’extension sera très courte c’est-à-dire jusqu’au 12 avril. “C’est la date clef, car c’est à cette date que le Royaume-Uni devra décider de participer ou non aux élections européennes. En pratique, jusqu’à cette date, toutes les options restent possibles”, a ainsi justifié le président du Conseil européen Donald Tusk. Autrement dit, le pays peut encore choisir d’autres alternatives, comme sortir tout de même le 29 mars sans accord, reporter indéfiniment la date de sortie ou bien purement et simplement annuler le Brexit, comme le réclament d’ailleurs plus de 2.000.000 de signataires d’une pétition en ligne.
L’Union européenne a également précisé qu’elle continuait à se préparer à un éventuel “no-deal”, le président de la République française le rappelant sur son compte Twitter.
LIVE | Déclaration sur le Brexit après la première journée de travail au Conseil européen.https://t.co/kQBkEZ8ToY
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 21, 2019