Les Français de l’étranger devront encore attendre pour pouvoir voter en ligne. Censé accroître la participation des Français de l’étranger, il ne sera pas mis en place pour les élections européennes, qui auront lieu dimanche 26 mai au Royaume-Uni comme en France, comme l’espérait Emmanuel Macron l’an dernier. C’est le député des Français d’Amérique du Nord, Roland Lescure, qui a partagé l’information, le 23 février, lors de sa nouvelle permanence parlementaire virtuelle.
L’élu indique avoir eu une “réunion directe il y a dix jours” avec le secrétaire d’Etat aux Français de l’étranger Jean-Baptiste Lemoyne au cours de laquelle ce dernier lui a “confirmé qu’on travaillait activement à avoir un vote internet pour les consulaires et les législatives”. Ces deux échéances auront lieu en 2020 et 2022 respectivement.
Contacté, le bureau de Jean-Baptiste Lemoyne n’a pas répondu à notre demande de commentaire.
Le député à également dit qu’il était “très probable” que le vote par internet ne soit pas utilisé par la prochaine élection présidentielle “car le risque de piratage est plus important sur une élection présidentielle, où l’on élit qu’une personne, que pour des élections législatives où il y a 577 élections différentes, ou 400 si l’on réduit le nombre de députés“.
“On gardera sans doute le vote au bureau pour la présidentielle, qui est d’ailleurs un vote auquel les Français de l’étranger sont attachés, mais en revanche, on compte bien pouvoir voter par internet pour les législatives et consulaires“, conclut-il. Pour rappel, les consulaires permettent de choisir des élus locaux qui siègent auprès de chaque consulat.
Le vote en ligne avait été enterré par le gouvernement en 2017 à cause du risque de piratage. Devant l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) en octobre 2017, Emmanuel Macron avait mis la pression sur l’administration. “Si nous ne sommes pas en capacité pour les prochaines élections de nous organiser pour avoir un système de vote étanche à toute attaque, ça ne s’appelle plus la France, notre pays !“, a-t-il dit. Il a souhaité qu’une “solution parfaitement sécurisée” soit mise en place pour les prochaines élections consulaires de 2020, “et sur cette base, toutes les améliorations qui seraient indispensables puissent être conduites pour que lors des législatives de 2022, il n’y ait plus aucun débat”.