Et s’il n’y avait pas d’accord sur le Brexit, quels seraient alors les droits des ressortissants européens vivant au Royaume-Uni ? Le pays “agira rapidement” pour préserver (leur) avenir, a assuré, mardi 22 août, le ministre britannique chargé du dossier.
Interrogé par la BBC après sa rencontre à Bruxelles avec le négociateur en chef pour l’Union Européenne, Dominic Raab a répondu que le Royaume-Uni avait une “obligation morale” envers ces citoyens et qu’il était “inconcevable” qu’ils soient “exclus” après le Brexit. “Nous apprécions énormément la contribution des citoyens de l’UE au Royaume-Uni, nous voulons qu’ils restent et je suis convaincu que dans l’éventualité peu probable où nous n’aurons pas d’accord, nous agirons rapidement pour sécuriser leur position”, a-t-il déclaré avant d’ajouter, “il est inconcevable que nous fassions autre chose que de nous assurer qu’ils soient légalement en mesure de rester sur place”.
La probabilité d’un “non-deal” sur le Brexit est effectivement de plus en plus vraisemblable. Michel Barnier, négociateur pour l’Union Européenne, a en effet expliqué que des désaccords fondamentaux subsistaient sur les questions économiques futures et la question de la frontière irlandaise, mais aussi que l’UE n’abandonnerait pas ses principes en matière d’intégrité du marché unique.
Le Royaume-Uni se prépare lui aussi à ce potentiel scénario, le gouvernement devrait d’ailleurs publier jeudi 23 août une série de propositions si une telle situation se concrétisait.
Les deux parties ont toutefois convenu que les négociations sur le Brexit se poursuivraient sans interruption dans les prochaines semaines pour tenter d’arriver à un accord final. Dans le calendrier initial, le deal devait se signer en octobre, mais Michel Barnier a émis l’hypothèse de repousser la date butoir au début du mois de novembre, soit quatre mois avant la sortie définitive programmée au 29 mars 2019.