Les gares de Bordeaux Saint-Jean et Londres St Pancras ont officiellement été jumelées vendredi 18 octobre lors d’une grande cérémonie dans le sein de l’infrastructure girondine. Etaient présents le maire de la ville bordelaise ainsi que des élus locaux, la directrice générale de High Speed One (gestionnaire de la voie ferrée à grande vitesse entre le tunnel sous la Manche et Londres) ainsi que le directeur général de SNCF Gares & Connexions.
Ce jumelage est un nouveau pas vers la création d’une liaison ferroviaire entre Bordeaux et Londres. Une étude de faisabilité a en effet été engagée depuis plusieurs mois pour relier les deux villes. La liaison directe pourrait être mise en route d’ici 2022, à raison de deux à quatre allers-retours par semaine et pour une durée de trajet de 5 heures. Cependant, si St Pancras dispose des infrastructures nécessaires pour un tel projet, la gare de Bordeaux devra subir de vastes aménagements. “C’est une première pierre, un marqueur fort. Déployons toute notre énergie pour lever les quelques barrières qui demeurent sur les questions douanières et l’aménagement des quais !“, a lancé le maire de la ville Nicolas Florian comme le rapporte nos confrères de La Tribune Bordeaux.
L’élu n’a pas manqué de rappeler que 40.000 Britanniques vivaient actuellement en Nouvelle Aquitaine, soit un quart du total des ressortissants du pays installés en France. La Nouvelle-Aquitaine serait également la 7e région exportatrice vers le Royaume-Uni et plus d’une centaine d’entreprises britanniques sont implantées dans la région. De quoi faciliter les liaisons à la fois pour les affaires mais aussi les visiteurs puisque les porteurs du projet estimeraient le nombre potentiel de voyageurs à 1.2 million par an. Reste maintenant à trouver un opérateur. Dès 2016, Eurostar avait déjà de son côté manifesté un intérêt certain pour la mise en place d’un trajet entre la capitale anglaise et la ville préfecture de la Gironde, et ce dans le cadre de la création de la ligne à grande vitesse (LGV) Paris-Bordeaux.