Après des (longues) années passées en Angleterre, vous vous apprêtez à refaire vos valises pour la France. Covid, Brexit, perte d’emploi ou tout simplement envie de retrouver les siens… les raisons peuvent être multiples. French Morning London vous livre les 9 étapes indispensables pour bien préparer votre retour en France.
Si votre conjoint, votre partenaire de Pacs ou vos enfants sont européens ou suisses, ils peuvent librement entrer et vivre en France. En revanche, s’ils ne le sont pas, ils devront déposer une demande de visa auprès du consulat de Londres, et ce, trois mois avant la date de départ. Aussi, vous devrez vérifier que les événements familiaux survenus à l’étranger (naissance, mariage, etc.) ont bien été transcrits sur les registres d’état civil du consulat.
Vous devez utiliser le formulaire P85, disponible sur le site du HMRC, pour signaler aux autorités fiscales britanniques que vous partez. Il vous sera aussi utile pour réclamer un remboursement partiel de vos impôts (si, toutefois, vous avez été prélevé(e) plus que vous n’auriez dû).
Malgré le Brexit, les périodes travaillées en Angleterre restent toujours prises en compte dans le calcul de votre retraite française. Au moment du départ, il est recommandé de demander un relevé des cotisations acquises en Grande-Bretagne, par le biais du formulaire CA3916.
Retrouver un emploi n’est pas toujours évident lorsque l’on revient d’expatriation. Ne serait-ce que parce que l’on ne maîtrise plus forcément les codes du marché français. N’hésitez donc pas à utiliser les services de Pôle emploi (la plateforme Emploi Store fournit plein d’outils intéressants, comme le B.A-BA, retour de mobilité, particulièrement adapté) et ceux de l’Apec, si vous êtes cadre (le service Objectif Candidature permet de faire évaluer gratuitement votre CV par un professionnel). Peut-être que le mieux reste parfois de rechercher un emploi avant le départ, ce qui mettra un peu moins la pression une fois rentré en France.
Pour ce qui est du chômage, Pôle emploi aura besoin, pour prendre en compte les périodes travaillées en Grande-Bretagne, du formulaire U1 que vous pourrez obtenir, là encore, en remplissant le document CA3916 (notez que vous devrez travailler au moins une journée pour ouvrir des droits au chômage en France). Si vous touchiez des allocations chômage en Grande-Bretagne, vous pourrez exporter vos droits pour une durée de trois mois à l’aide du formulaire U2. Les démarches sont à effectuer auprès de du Job centre de votre secteur d’habitation.
Trouver un logement, notamment sur des marchés comme celui de Paris ou des autres grandes villes de France, peut être complexe. Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à passer par des agences immobilières. Parmi les noms connus, il y a Orpi, Century 21, Laforêt… Certaines, comme Barnes ou French Touch Properties, sont particulièrement tournées vers la clientèle impatriée ou internationale. Vous pouvez aussi passer directement par des particuliers, parfois plus souples que les agences. Les sites à consulter dans ce cas-là sont PAP, Leboncoin ou Entreparticuliers.com. Pour la colocation, vous pouvez vous aider du site Appartager.
L’inscription des enfants dans un établissement scolaire doit se prévoir plusieurs mois à l’avance. Ne pas se hésiter à se renseigner auprès de votre future mairie ou de votre rectorat d’académie.
Si vous travaillez à votre retour, vous pouvez directement demander la réouverture de vos droits à la caisse primaire d’assurance maladie de votre lieu de résidence. Auparavant, en l’absence d’emploi, vous pouviez demander la Protection Universelle Maladie (Puma) qui s’obtenait après trois mois de résidence sur le territoire français. Mais depuis le début de la pandémie en mars 2020, le gouvernement français a supprimé le délai de carence pour les Français de l’étranger. Donc vous serez couvert dès votre retour en France. Mais veillez à contacter la Sécurité sociale le plus rapidement possible et expliquez-leur votre situation. Par ailleurs, si vous avez exporté vos droits au chômage, vous bénéficiez de l’assurance maladie sur présentation de la carte européenne d’assurance maladie.
Un site dédié au retour en France après une expatriation est à disposition pour répondre à toutes les questions. Un moyen efficace pour n’oublier aucune étape essentielle.
Le soutien de personnes ayant elles aussi vécu une impatriation peut s’avérer utile. Française revenue vivre dans l’Hexagone après plusieurs années au Canada, Anne-Laure Fréant a fondé le site retourenfrance.fr, qui propose aide et conseils pratiques à ceux qui reviennent de l’étranger. La dimension psychologique du retour est aussi abordée sur le site… La Française a par ailleurs créé un groupe Facebook d’entraide entre personnes impatriées ainsi qu’un groupe spécifique autour du Brexit.
Vous êtes inscrit au registre des Français établis hors de France ? Pensez à bien vous désinscrire auprès du consulat. Se retirer de la liste électorale consulaire est important, sans quoi vous pourriez ne pas exercer votre droit au vote de retour en France.
Pour revoir nos webinaires consacrés au sujet du retour en France :
Retour en France : la checklist administrative
Bien vivre son retour en France : impact psychologique de l’impatriation et gestion de carrière
Immobilier : acheter en France (sélection et financement du bien)
Patrimoine et fiscalité au retour du Royaume-Uni
Calcul de la retraite
Sites et numéros utiles
– HM Revenue & Customs (HMRC), en Angleterre :
0300 200 3500 (cotisations à la national insurance) ou 0300 200 3300 (impôts)
www.hmrc.gov.uk
– Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (Cleiss), en France :
+ 33 1 45 26 33 41
www.cleiss.fr
– Ameli, le site de l’assurance maladie française :
(le numéro à appeler dépend de la caisse d’assurance maladie à laquelle vous vous rattacherez)
www.ameli.fr
– Pôle Emploi, en France :
3949 ou + 33 1 77 86 39 49 (depuis l’étranger) / vous pouvez aussi contacter Pôle Emploi Mobilité au + 33 1 46 52 97 00
www.pole-emploi.fr
– Un simulateur de retour en France, récapitulant les différentes démarches à suivre en fonction de votre situation, est en ligne sur le site du gouvernement français.