Dans la maison même que l’écrivain occupa dans les années 1830 se trouve à Londres le musée Charles Dickens. Ce petit bijou plonge ses visiteurs dans la vie privée de l’un des plus fameux romanciers britanniques, aux débuts du règne de la reine Victoria.
Dans cette belle demeure victorienne se sont installés Charles Dickens et son épouse Catherine, en 1837. C’est le succès de la publication sous forme de feuilletons des Pickwick Papers (dont un brouillon manuscrit est exposé) qui lui permettra de louer sur Doughty Street.
Au cours des trois années que le couple y vivra, celui qui fut à ses débuts obscur clerc d’avocat puis journaliste accède à une notoriété internationale, et devient une des superstars de l’époque. Oliver Twist et Nicholas Nickleby seront également rédigés à cette période.
Suivront jusqu’à 14 romans (sans compter un ultime livre non terminé), articles et nouvelles, écrits dans lesquels Charles Dickens se fait le champion d’une certaine justice sociale. Une fibre venue de l’enfance, qui le voit quitter à 12 ans l’école pour la manufacture, suite aux déboires financiers de son père. Le petit Dickens collera des étiquettes sur les pots de cirage, dont un exemplaire est exposé. Un traumatisme fondateur, qu’il cacha à ses contemporains.
Sur 5 étages, le visiteur découvre la vie domestique et privée de Charles Dickens et sa famille. Un audioguide, disponible aussi en version famille et téléchargeable sur smartphone, permet de visiter à son rythme.
Les cuisines et le cellier au basement témoignent de la vie sociale du couple qui aimait recevoir ainsi que le montre la table dressée dans la dining room à l’étage supérieur.
Au premier trône le bureau sur lequel l’auteur a planché sur A Tale of Two Cities, Great Expectations et Our Mutual Friend.
Dans la drawing room adjacente, le pupitre fait sur commande laisse visibles à dessein les jambes de l’auteur, qui livrait de véritables performances lors de ses lectures publiques.
La chambre à coucher laisse entrevoir l’intimité d’un couple (coucou chaise percée) dont la vie maritale prit fin en un scandale qui secoua les bien-pensants de l’époque.
La nursery, au dernier étage, livre des détails poignants sur l’enfance de Dickens.
Ce petit musée indépendant au statut de charity mérite le détour. Il propose une immersion dans la vie du romancier et permet de mieux saisir ses engagements en faveur de la justice sociale et l’éducation.
Le Dickens Museum propose également une fois par mois des visites guidées, que nous n’avons malheureusement pas (encore) pu tester.
Très bien situé, il permet de poursuivre par d’autres visites (British Museum, Postal Museum, Foundling Museum). La maison voisine du numéro 48 lui a été adjointe et abrite une boutique et un café, ouvert sur un joli petit jardin. Il propose le lot habituel de scones, muffins, chips, filtered coffee et large éventail de thés ainsi que des options de déjeuner chaud.
Adresse : 48 Doughty Street, London, WC1N 2LX
Ouverture : du mercredi au dimanche, de 10.00 am à 5.00 pm
Combien : £7.5 à £12.50 (Visites guidées une fois par mois, de £15 à £20)
Informations et réservations : ici