Après en avoir un temps été exemptée, la France est de nouveau retombée sous le régime de la quarantaine imposé par le Royaume-Uni. L’idée étant de protéger au mieux le pays de la recrudescence des cas de coronavirus observée dans l’Hexagone. Depuis le 15 août, tous les voyageurs en provenance de France sont donc priés de se soumettre à une période de “self-isolation” de quatorze jours à leur arrivée sur le territoire britannique. Petit rappel des règles à suivre.
Avion, train, bus… Peu importe le moyen de transport utilisé, il est demandé à tout voyageur venant de France de fournir ses coordonnées et, surtout, l’adresse où il s’isolera durant sa quarantaine de quatorze jours en Grande-Bretagne, aux autorités à son arrivée. Pour ce faire, il doit remplir un formulaire en ligne (toutes les personnes entrant au Royaume-Uni y sont soumises, qu’elles viennent ou non d’un pays considéré “à risques”), dans les quarante-huit heures précédant son entrée sur le territoire britannique.
Les personnes sont invitées à y préciser des informations comme leur adresse, leur numéro de passeport, le numéro du train ou du bus à bord duquel elles circulent, leurs coordonnées. Une fois à la frontière, elles devront prouver qu’elles ont bien rempli le formulaire en montrant le document joint à leur mail de confirmation (sous forme papier ou directement sur leur téléphone). L’amende encourue pour quiconque refuserait de laisser ses coordonnées est de 100 livres sterling.
Les voyageurs sont ensuite invités à se rendre à l’adresse qu’ils ont indiquée comme étant le lieu où ils passeront leur quarantaine en évitant autant que possible les transports en commun. A partir de ce moment-là et durant les quatorze prochains jours, les personnes concernées sont invitées à ne pas sortir, même pour aller faire des courses (elles doivent essayer de se faire livrer) ou faire du sport. Des contrôles peuvent avoir lieu. Le montant de l’amende en cas de non-respect de la quarantaine en Angleterre (les règles peuvent varier quelque peu en Ecosse, Irlande du Nord et Pays de Galles) peut monter jusqu’à 1000 livres. Et même jusqu’à 3200 livres dans le cas, par exemple, où une personne se serait déplacée d’un lieu de “self-isolation” à un autre sans indiquer la nouvelle adresse aux autorités.
Contrairement à d’autres pays comme la France ou l’Allemagne, le Royaume-Uni, lui, ne soumet pas les voyageurs de pays considérés “à risques” se rendant sur son territoire à un test PCR, qui s’effectue par prélèvement nasal, de détection de la Covid. En France, par exemple, des tests de dépistage virologique (par exemple, PCR) sont imposés aux voyageurs en provenance de certains pays et permettent – à condition, bien sûr, que les résultats soient négatifs – d’exempter les personnes concernées de quarantaine. Ce n’est malheureusement pas le cas du Royaume-Uni. Un test négatif ne vous dispensera pas de la quarantaine obligatoire.
Tout un dispositif permettant de tester les voyageurs serait néanmoins opérationnel à l’aéroport d’Heathrow. L’idée étant de permettre, à terme, et peut-être en effectuant un second test de sécurité quelques jours après, de permettre aux personnes concernées de sortir plus tôt de leur quarantaine. Le gouvernement britannique avait toutefois précisé qu’il n’avait pour l’instant pas l’intention d’introduire de système de tests dans les aéroports estimant que certains cas de coronavirus risquaient de ne pas être détectés. Les mesures autour de la quarantaine sont toutefois régulièrement revues.