A la veille des vacances de fin d’année, la grève illimitée décrétée par plusieurs organisations syndicales françaises depuis le 5 décembre 2019 menace de perturber fortement les traditionnels chassés-croisés entre les deux capitales. Une situation qu’ont déjà pu expérimenter plusieurs passagers d’Eurostar faisant face à des annulations et des circulations très perturbées ces derniers jours. Pour vous parer à toute éventualité, French Morning London vous propose un tour d’horizon des solutions alternatives au train à grande vitesse.
Malgré son impact écologique particulièrement important pour un trajet aussi court qu’un Londres-Paris ou Paris-Londres, l’avion est indéniablement la solution la plus proche de l’Eurostar en termes de temps, de confort et de prix. Mais encore faut-il savoir dénicher de bonnes affaires parmi la foison de prix disponibles sur internet. Pour s’épargner une nuit blanche, le mieux est d’utiliser un comparateur de prix – tel que Kayak ou Liligo – et de ne pas trop tergiverser car les prix augmentent généralement très vite une fois la recherche engagée.
Ainsi, un aller-retour vers l’Hexagone vous coûtera au moins 180€ par personne (pour un séjour du 21 au 29 décembre 2019). Mais pour obtenir ce premier prix, il faudra sans doute faire quelques concessions en n’emportant par exemple qu’un petit bagage, ou bien en acceptant de partir à des heures matinales ou tardives. Il est en outre important de prendre en considération les frais de transport nécessaires pour relier des aéroports parfois excentrés – comme Stansted, Luton ou Beauvais – dont partent généralement les compagnies low cost.
Si l’appel des prix bas proposés par Ryanair, EasyJet ou Vueling est donc à mettre en perspective avec les frais supplémentaires qu’ils impliquent, le rapport qualité/prix des compagnies traditionnelles – British Airways et AirFrance – peut parfois être à leur avantage. En somme, la meilleure technique est de comparer.
Pour emporter toute sa maison sur son dos ou tout simplement être certain d’arriver à bon port, mieux vaut parfois prendre les choses en main. En voiture, il faut compter un peu plus de six heures en embarquant à Folkestone ou Calais dans l’une des navettes circulant dans le tunnel sous la Manche. Au coût de l’essence (50€) et des éventuels péages, il faudra alors ajouter celui d’un billet Eurotunnel s’élevant à environ 200€ (pour un aller-retour entre le 21 et le 29 décembre). A ce prix, mieux vaut donc envisager de faire du covoiturage pour amortir ces frais et (peut-être) oublier les embouteillages par un peu de convivialité. Pour ce faire, il suffit d’une poignée de minutes pour créer un compte Blablacar, enregistrer un itinéraire ainsi que les arrêts intermédiaires. Reste alors à attendre que la voiture se remplisse.
Côté passager, l’aller-retour oscillera généralement autour de 140€, ce qui en fait un excellent compromis. Pour un départ en dernière minute, poster un message sur le Cercle des Français à Londres – qui rassemble quelque 72.000 membres – peut également tirer de l’embarras des voyageurs laissés pour compte.
Solution la plus économique mais également la plus chronophage, les cars longues distances constituent une bonne solution pour les passagers qui ont le temps de contempler la rase campagne anglaise. Fort heureusement, les liaisons Londres-Paris et Paris-Londres sont particulièrement bien desservies par les compagnies Flixbus, Blablabus et Alsa. Pour effectuer un aller-retour dans le sens de la capitale anglaise à celle française entre le 21 et le 29 décembre prochain, il vous en coûtera ainsi 160€. Un prix qui s’explique sans doute par la forte demande enregistrée à l’approche des fêtes de fin d’année. En s’y prenant avec un peu d’avance, il est en revanche relativement aisé de trouver des allers simples à partir de 15€ en semaine.