La 27ème édition du French Film Festival UK a pris ses ses quartiers à Londres et plus largement au Royaume-Uni depuis jeudi 7 novembre (et ce, jusqu’au 15 décembre). Au programme, une sélection variée des meilleurs films français, mais aussi des rencontres avec des réalisateurs. A la tête de cet événement incontournable pour tous les cinéphiles, Richard Mowe, amoureux de cinéma français et qui a eu l’idée d’un tel rendez-vous en 1992.
Il arrive tout droit d’Edimbourg en Ecosse où le festival a déjà commencé il y a quelques jours. Richard Mowe a fait le déplacement pour le lancement de cette 27ème édition dans la capitale anglaise. Celui qui dit être tombé amoureux du cinéma français très jeune en découvrant un film de Jacques Tati a créé en 1992 un festival mettant à l’honneur le cinéma francophone et sa culture. Et depuis, le French Film Festival n’a cessé de grandir. Aujourd’hui 60 films sont présentés à travers 240 projections, de l’île de Skye, en passant par Glasgow, Cambridge ou encore Plymouth. 35 villes du Royaume-Uni au total qui célèbrent le cinémas français, belge ou encore suisse. A Londres, l’édition s’étend du jeudi 7 novembre au samedi 14 décembre.
Parmi les cinémas partenaires londoniens, le Ciné Lumière de l’Institut français, où le public pourra donc découvrir des nouveautés comme le film “La belle époque” de Nicolas Bedos, tout juste sorti en salle en France, “Roubaix, une lumière” d’Arnaud Desplechin, où encore le film de François Ozon “Grâce à Dieu” avec en tête d’affiche Melvil Poupaud. Des films d’aujourd’hui mais aussi d’hier comme “La piscine” avec le couple mythique formé par Alain Delon et Romy Schneider en 1969.
Mais le French Film Festival UK, c’est aussi la possibilité de rencontrer des réalisateurs de talent. Samedi 9 novembre, c’est le Belge Joachim Lafosse qui présentera son dernier film “Continuer” avec dans le rôle principal Virginie Efira. Cédric Klapisch sera quant à lui présent vendredi 15 novembre pour un échange avec le public après la projection de “Deux moi”.
Pour Richard Mowe, le festival est un joli pied de nez au climat politique actuel, au Brexit et la menace de sortie de l’Union européenne de son pays. “Notre festival est lié à l’Europe”, explique-t- il, “nous avons des partenariats avec de nombreux festivals en France ou en Belgique. Cet événement dépasse les frontières et montre que la culture n’a pas de frontière. Grâce à lui, on apprend à mieux connaître nos voisins européens et on favorise les échanges culturels”.
Malgré son enthousiasme, Richard Mowe est tout de même inquiet pour l’avenir du cinéma francophone au Royaume-Uni. Le Brexit aura un impact significatif selon lui. “Cela risque d’être difficile pour certains distributeurs anglais car l’Europe apporte beaucoup de financements. Donc à l’avenir, il risque d’y avoir moins de films français ou belges distribués au Royaume-Uni”. C’est sans doute pour cela qu’il tient encore plus que tout aujourd’hui à faire grandir son festival, et continuer à le faire pénétrer dans d’autres salles de cinéma du pays comme au Pays de Galles. Le meilleur moyen sans doute de préserver encore et toujours le lien culturel qui unit le Royaume-Uni au reste de l’Europe.