Le maire de Londres a appelé le nouveau Premier ministre Boris Johnson à revoir sa future politique sur l’immigration, dont les conséquences seraient “dévastatrices” selon lui, lors d’un discours à la Chambre de commerce et de l’industrie de Londres lundi 29 juillet.
L’une des propositions de Boris Johnson serait d’instaurer une condition de salaire minimum pour les ressortissants européens pour qu’ils soient considérés comme travailleurs qualifiés, à hauteur de 30.000£ par an. Or, selon un rapport de la mairie de Londres, une telle proposition poserait un risque pour les secteurs qui dépendent des travailleurs européens dits “peu qualifiés”, comme la construction, les services sociaux et l’hôtellerie.
Sadiq Khan affirme qu’il faudrait baisser ce palier à 21.000£ par an, l’équivalent du salaire minimum vital à Londres, appelant le nouveau gouvernement à “reconnaître pleinement l’impact positif de l’immigration et de la liberté de circulation à Londres et au Royaume-Uni”. Il réclame également qu’un système de visas “fast-track” soit mis en place à Londres pour les personnes ayant des compétences dont la capitale aurait particulièrement besoin. Aujourd’hui, il y a environ 150.000 emplois peu qualifiés occupés par des ressortissants européens, selon des chiffres de la mairie.
Boris Johnson a, à plusieurs reprises, déclaré vouloir attirer “les meilleurs talents”, et compte bien chambouler le système d’immigration actuel. Actuellement, les citoyens européens peuvent vivre et travailler librement au Royaume-Uni. Les ressortissants non-européens sont, eux, déjà soumis à ces conditions de salaire minimum de 30.000£. La nouvelle Ministre de l’intérieur, Priti Patel, a évoqué la possibilité que le système d’immigration du Royaume-Uni post-Brexit soit basé sur celui de l’Australie, qui fonctionne avec des points.