“A Londres, la cuisine nord-africaine n’est pas très popularisée, c’est pourquoi je me suis dit qu’il serait intéressant de lancer ce concept”. C’est ainsi qu’est né “So Good London”, un service de livraison de plats méditerranéens imaginé par Lydia Meghazni. Et à peine un mois après le lancement, ça cartonne déjà auprès de la communauté française. Mais la jeune femme, installée à Londres depuis trois ans, espère bien aussi séduire une clientèle anglophone. “Ici, les gens sont très ouverts aux différentes cuisines du monde”, se réjouit la cheffe d’entreprise, “je le vois déjà avec mes voisins de quartier, qui sont déjà très intéressés par So Good London”.
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Cet attrait est certainement dû à une carte très diversifiée proposant des mets inspirés de tous les pays du Maghreb, “pas que les populaires, mais aussi ceux que les gens connaissent très peu”. Car l’idée de So Good London est de faire voyager en Afrique du Nord les papilles des gourmets et des gourmands. Ce voyage culinaire transite aussi par la France, tient-elle à préciser. “Je suis française et c’était important pour moi d’offrir un menu de desserts inspirés de mon pays natal”, explique cette Toulousaise d’origine.
Les commandes, qui vont de 1 à 100 personnes (voire plus), se font via Instagram. “J’envoie la carte, les personnes choisissent”. Il faut dorénavant compter 48 heures de délai de livraison. “Avant c’était 24 heures, mais j’ai de plus en plus de commandes”. Pour l’heure, la jeune femme est seule pour tout gérer : la cuisine, le marketing, les envois de commandes… “Tout est une question d’organisation”, rit-elle, “cela fait beaucoup de travail, mais quand on crée sa propre entreprise, on sait qu’on ne doit pas compter ses heures. Surtout quand on aime ça”.
C’est le confinement qui l’a décidé à concrétiser ce projet de longue date. “Je me suis toujours dit qu’un jour je me lancerai dans la restauration, j’adore cuisiner, recevoir à la maison”. Plus que ça, le virus de la cuisine, c’est sa grand-mère, traiteur elle aussi spécialisée dans la cuisine nord-africaine, qui lui a transmis. “J’ai grandi en la voyant travailler, j’ai toujours été au contact de cet héritage culinaire maghrébin. J’ai appris avec elle, mais aussi avec ma mère et mes amies aux origines diverses d’Afrique du Nord”.
Pourtant, Lydia Meghazni a d’abord choisi de passer un BTS en commerce international, qui l’a d’ailleurs amenée à Londres il y a 5 ans pour un stage. “C’est aussi ici que j’ai rencontré mon mari”. Le couple est rentré en France avant de revenir définitivement dans la capitale anglaise il y a 3 ans. Maman de deux enfants, elle n’avait jamais vraiment eu le temps de se concentrer sur son projet entrepreneurial. En mars 2020, avec le premier confinement, elle commence donc à se pencher sérieusement sur la question, mais ce n’est qu’en février 2021 que les choses se concrétisent donc réellement.
So Good London, dont les services seront sans nul doute encore plus actifs pendant le Ramadan à venir (avec une offre de box spéciales), n’en est qu’à ses débuts. Selon Lydia Meghazni, le concept pourrait bien grandir si le succès se confirme. “J’aimerais ouvrir une “ghost kitchen” pour pouvoir m’ouvrir aux plateformes de livraisons”. Mieux, la cheffe d’entreprise rêve de transformer ce service en un “fast-food” de la cuisine maghrébine, “un peu dans la même idée qu’un Prêt à Manger””, mais aux accents méditerranéens. “Londres est une ville qui ouvre beaucoup de portes. Je suis sûre que So Good London a toute sa place et qu’il va plaire”.