Stéphanie Tumba est née et a grandi à Paris. Elle débarque à Londres en 2010, pour des raisons professionnelles. L’entreprise pour qui elle travaillait à l’époque, L’Oréal, l’avait mutée dans la capitale anglaise. Si les deux premières années sont un peu difficile à vivre pour elle et son mari – français lui aussi -, du fait des différences culturelles entre la France et l’Angleterre, les choses changent radicalement en 2013 : Stéphanie Tumba divorce. “J’avais retrouvé ma liberté, j’ai alors commencé à explorer Londres et j’ai appris à aimer Londres”.
Après sa séparation, la jeune femme se remet aussitôt en selle pour retrouver l’amour. “Au départ, je n’ai pas vraiment réfléchi à comment m’y prendre”. Elle s’inscrit sur plusieurs sites de rencontres. Après quelques rendez-vous, les dates comme on les appelle à Londres, elle se rend vite compte que les choses ne sont pas si simples. “L’Anglais n’est pas comme le Français. Quand on est un dans un pub par exemple, le Français va vous approcher, que vous soyez seule ou non. Un Anglais ne fera jamais ça”. La peur de l’échec, explique Stéphanie Tumba, les retient. “Il va se poser 1.000 questions et donc se donner autant de raisons de ne pas vous approcher”.
Autre blocage avec les Britanniques : la langue ! “Pire, il y a le “slang” (l’argot, NDLR) que l’on ne comprend pas, même si cela fait des années qu’on vit à Londres, on ne maîtrise pas tout de la langue anglaise”. De quoi mettre un frein à la relation dès le départ. “Je pense que j’ai dû louper de nombreux rendez-vous à cause de ça. J’ai souvent vécu ce que l’on appelle “le sorry date”, où la personne a un fort accent, et on est obligée de s’excuser toutes les minutes car on ne la comprend pas”. Et vice-versa.
Au total, Stéphanie Tumba a expérimenté 100 dates en deux ans – “et encore ce n’est rien comparé à d’autres“, assure-t-elle – pour trouver chaussure à son pied. Elle a d’ailleurs écrit un livre sur ses expériences, mais aussi sur celles de ses copines. L’ouvrage, auto-publié et intitulé 100 dates and a wedding, vient de sortir. Elle raconte dans le menu détails ses coups de coeur, ses incompréhensions, ses déceptions… “Je me souviens d’un rendez-vous. J’étais passionnée, j’étais tactile, je parlais de la France, je posais des questions. Mais je ne percevais rien en retour, il semblait si distant. En France, quand on a un rendez-vous, on sent rapidement une énergie, on perçoit le langage du corps. Après un ou deux baisers, on est en couple. Avec les Anglais, ce n’est pas du tout le cas. Il y a des règles à suivre : on n’est pas ensemble, même après trois rendez-vous”.
Ce livre permet ainsi de décrypter les relations sentimentales dans une ville, où plus de 50% de la population est célibataire, selon une étude de l’Office National des Statistiques. “J’avais envie de raconté mon histoire, de donner des conseils. Je suis certaine que beaucoup de femmes vont retrouver une partie de leur histoire dans la mienne”.
Alors, est-elle tombée amoureuse ? “Oui !”, rit Stéphanie Tumba. Pour trouver l’amour, j’ai juste décidé d’être moi-même. Je me suis imposée une désintoxication des sites de rencontres. J’ai voyagé, créé mon entreprise. Puis, quand je me suis remise à chercher quelqu’un, j’ai mieux sélectionné mes rendez-vous et j’ai finalement rencontré des gens intéressants”. Serait-ce de son mariage dont il est question dans son livre 100 dates and a wedding ? “Mystère… Pour le savoir, il faut lire le livre”, lance-t-elle.