Après une ascension fulgurante en France, l’entreprise d’achat et de vente d’or Gold Union se lance à l’international. Forte de son expérience dans l’Hexagone, la société étend désormais ses activités au Royaume-Uni avec l’ouverture d’une agence à Bishop’s Stortford, ville située entre Londres et Cambridge. Cependant, cette nouvelle aventure outre-Manche n’est pas sans défi.
Lancée il y a douze ans par Laurent Kayem et rejoint il y a cinq ans par Romain Combadière, maintenant co-directeur, Gold Union a connu un développement exceptionnel recouvrant aujourd’hui tout le territoire français. De nombreux experts du commerce s’occupent de leurs clients dans plus de 88 de leurs agences.
Mais Gold Union, c’est quoi ? « C’est recevoir et faire vivre une expérience client sur différents investisseurs, à la fois particuliers et professionnels, qui souhaitent investir dans les métaux précieux, principalement de l’or et de l’argent », explique Romain Combadière.
L’entreprise permet également le rachat de bijoux, de lingots, de monnaies modernes et anciennes.
S’il convient que Gold Union n’a “rien révolutionné“, Romain Combadière explique son succès par la modernisation du marché. Si l’achat d’or peut être souvent perçu comme opaque et complexe, Gold Union a “voulu dénaturer le processus”. “Le marché de l’or avait pris la poussière et nous avons apporté un peu de fraîcheur et de professionnalisme“, déclare-t-il.
En introduisant un service transparent et professionnel, Gold Union a ainsi souhaité redonner confiance aux clients, en étant “simple, abordable, clair et précis” dans ses transactions.
Leur clientèle est variée, allant des jeunes adultes aux personnes âgées, avec une majorité de “seniors” qui investissent ou revendent leur or suite à une succession. Toutefois, l’entreprise veille à sélectionner les clients pour offrir une expérience fluide et sécurisée. “Nos transactions sont enregistrées et filmées, cela fait partie de notre engagement à garantir la transparence et la sécurité“.
Pour 2025, Gold Union a visé gros. Alors qu’une autre personne gère l’ouverture des agences aux États-Unis, Romain Combadière est chargé de l’arrivée sur le marché britannique.
Cependant, contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’entreprise ne s’installe pas directement à Londres, mais à Bishop’s Stortford, située dans le nord de la capitale. Un choix assumé. “Londres est très similaire à Paris, et comme en France, nous avons choisi de démarrer ailleurs avant de nous étendre“, indique-t-il.
Cependant, l’expansion en Angleterre n’est pas sans défi. Contrairement à la France où l’achat d’or en espèces est interdit, au Royaume-Uni l’argent liquide est encore largement accepté dans ce secteur. Cette différence crée des ajustements dans la manière de mener les affaires.
Malgré les défis que pose l’entrée sur un nouveau marché, notamment avec l’incertitude liée au Brexit, cela n’a pas de quoi inquiéter Romain Combadière. Pour l’entrepreneur, s’installer au Royaume-Uni est une “opportunité de dupliquer” un modèle qui rencontre toujours un fort succès en France, douze ans après sa création.
Le co-directeur reste donc confiant, car comme en France, le marché de la vente et d’achat d’or britannique est vieillissant. Le savoir-faire de Gold Union semble ainsi être un atout dans ce nouvel environnement, selon lui.
L’objectif pour l’entreprise française serait d’ouvrir 10 à 20 agences sur le long terme. “La concurrence est là, mais notre modèle simple, moderne et notre expertise dans le marketing, le développement et le SEO (référencement sur Internet) sont des points forts pour nous différencier“, affirme-t-il.
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Si l’avenir de Gold Union semble prometteur, Romain Combadière et son associé Laurent Kayem veulent désormais se concentrer sur la pérennisation de l’entreprise et sur la protection de leurs collaborateurs. “Nous nous sommes développés rapidement pendant dix ans, il est temps de prendre du recul pour sécuriser l’avenir de l’entreprise“, souligne-t-il. L’objectif n’est pas seulement de grandir, mais aussi de pérenniser cette croissance avec “des étapes réfléchies et humaines”.
Quant à conquérir d’autres marchés internationaux, les deux Français restent ouverts mais soulignent l’importance de prendre le temps nécessaire. “Nous sommes encore jeunes dans l’industrie et même si l’aventure est excitante, il faut rester prudent et protecteur envers notre équipe. Quand on commence à s’émanciper et que le modèle fonctionne, vous vous dites sans arrêt ‘pourquoi pas'”.
Concernant le marché de l’or en lui-même et le contexte économique mondial actuel, Romain Combadière voit arriver les changements sans inquiétude. Si l’or a connu une chute importante jusqu’en 2020, les récentes fluctuations du marché montrent que cet investissement retrouve de la vigueur. “Les banques centrales se tournent de plus en plus vers l’or pour sécuriser leur avenir et c’est une sage décision“, explique l’entrepreneur. L’essor de Gold Union arrive alors à point nommé.