Le sénateur des Français de l’étranger, Olivier Cadic, a publié mardi 20 novembre une lettre à destination des expatriés du Royaume-Uni. Dans ce courrier, l’élu explique qu’il est “convaincu que le Brexit n’est pas inéluctable”.
“Il aura fallu deux ans, quatre mois et vingt-deux jours pour que la Première ministre britannique exprime ce que Brexit signifie… pour elle”, avance Olivier Cadic. Le sénateur UDI représentant les Français de l’étranger suit de très près le dossier de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. D’ailleurs, il avait participé il y a deux semaine au vote d’une loi habilitant le gouvernement français à agir par ordonnances en cas de non accord sur le Brexit. Il avait également reçu au Palais Bourbon une délégation du mouvement de défense des droits des citoyens européens vivant sur le sol britannique, The 3 Million, en juin dernier.
L’accord trouvé entre les deux parties mercredi 13 novembre ne le satisfait pas. “On constate à la lecture du projet que les problèmes irréductibles ont été délocalisés dans le futur. Il faut saluer l’habileté des diplomates des deux bords pour avoir accouché d’une situation qui se résume à “je sors… en même temps que je reste””, explique Olivier Cadic dans sa lettre avant de se demander, “la seule alternative à l’abîme du no-deal serait une sorte d’état stationnaire, provisoire certes, mais bien parti pour durer. Bref, on choisirait sciemment de se complaire dans l’incertitude, faute de mieux. Est-ce une approche raisonnable ?”.
Pour lui, “le meilleur accord pour le Royaume-Uni serait de rester dans l’UE, comme lors de mon intervention à Westminster, le 5 novembre dernier, à l’occasion du lobby citoyen intitulé The last mile“. Mais est-ce encore possible ? Oui, pense-t-il savoir. “Des études d’opinion montrent que l’Irlande du nord, l’Ecosse et le Pays de Galles sont désormais majoritairement hostiles à une séparation de l’UE. Et puis, 877 jours après le référendum, par la voix de Theresa May, les Britanniques ont enfin découvert ce que le Brexit pourrait signifier”.
Olivier Cadic en appelle à l’organisation d’un nouveau référendum qui donnerait ainsi au peuple britannique la possibilité de donner son avis sur l’accord final. “Démocratiquement, le dernier mot devrait leur revenir”, écrit-il avant de conclure, “je vais même plus loin : dans le cadre d’un second référendum, je plaide pour que l’on prenne en compte l’avis des Européens résidant au Royaume-Uni, ainsi que celui des Britanniques, sans exception cette fois, qui vivent en Europe. A J-129 de l’échéance, je reste convaincu que le Brexit n’est pas inéluctable”.