La cuisine britannique a mauvaise réputation. Et pour cause, elle est souvent considérée comme grasse et très éloignée de notre cuisine française, bien évidemment plus raffinée, diront certains. Pourtant, ça ne veut pas nécessairement dire que tout est à jeter ! À force, on en vient à aimer certains plats auxquels on aurait jamais osé toucher avant. Voici les 10 aliments que les Français du Royaume-Uni apprennent à aimer (ou à détester) !
L’idée de départ est assez bizarre au premier abord : un oeuf dur ou mollet dans de la chair à saucisse, le tout recouvert de miettes de pain et frit. Les scotch eggs se mangent chauds ou froids, et vous pouvez en retrouver dans la plupart des pubs au Royaume-Uni, et même dans les supermarchés ! Ce snack assez calorique aurait été inventé au XVIIIème siècle par la maison de luxe Fortnum & Mason, qui l’a popularisé dans tout le pays.
Cette spécialité écossaise est composée de panse de brebis farcie. Elle est très peu consommée en dehors de l’Écosse, et pour cause, ça n’a pas l’air très appétissant ! Traditionnellement, les abats sont mixés avec des oignons, de l’avoine, des épices et du sel, puis cuits dans l’estomac de l’animal. Rassurez-vous, de nos jours, la plupart des fabricants utilisent un boyau synthétique. De plus, les Écossais adorent faire croire aux touristes que le haggis est fait à base de viande de haggis sauvage. Cet animal imaginaire serait originaire des Highlands, et pondrait… des scotch eggs !
La Marmite divise autant qu’il rassemble, encore pire que le Brexit ! Soit on aime, soit on déteste. La Marmite est née d’un accident, puisqu’elle fut inventée à la fin du 19e siècle par Justus Liebig, un scientifique allemand, qui découvrit que la levure de bière pouvait être concentrée, mise en bouteille et consommée. Très riche en vitamines B1 et en acides foliques, cette pâte à tartiner a un goût salé très prononcé. Cela n’empêche pas les Anglais d’en tartiner sur des tranches de pain avec du beurre. Ses qualités nutritives en faisaient même un condiment d’exception pour les soldats britanniques de la Première guerre mondiale.
Consommé généralement pendant les fêtes de fin d’année, cette pâtisserie remonte à l’époque des Croisades, lorsque les croisés britanniques revinrent du Moyen Orient avec des recettes orientales mélangeant fruits, épices et viande. C’est ainsi que sont nées ces petites tartelettes sucrées-salées. De nos jours, elles sont essentiellement sucrées et faites sans viande, et s’accordent très bien avec une tasse de thé ou un verre de vin chaud.
Comme son nom l’indique, c’est une saucisse enroulée dans de la pâte feuilletée qui est ensuite recouverte de beurre et cuite au four. Le résultat, un snack typiquement britannique qui est souvent vendu en boulangerie ou en supermarché et qui se mange sur le pouce. Les Britanniques disent souvent que c’est la solution parfaite pour un lendemain de soirée un peu trop arrosée !
On le retrouve partout, à Noël comme sur un toast au petit-déjeuner (oui, oui vous avez bien lu !). Cousin éloigné de notre boudin noir français, le black pudding se compose de sang et de graisse de porc mixées avec des céréales, comme des flocons d’avoine par exemple. Il se consomme sous toutes ses formes : cru, grillé, frit, bouilli, etc. Sa richesse en protéines, en zinc et en fer en font un “superfood”, autrement dit un aliment très bénéfique pour la santé.
Ce plat est sûrement le plus bizarre de cette liste. La gelée d’anguille nous vient tout droit de l’est londonien et se mange froide, souvent accompagnée de purée et d’une tourte. Les anguilles sont cuites pendant 30 minutes puis refroidies. C’est pendant ce temps de refroidissement que les anguilles produisent naturellement une substance gélatineuse, à laquelle on peut rajouter de la gélatine en plus. Si ce met peut paraître peu goûtu, la plupart des Britanniques vous diront qu’ils en raffolent, et qu’une fois qu’on passe outre la texture, le goût n’est pas si mauvais. Peut-on leur faire confiance ?
Le corned beef désigne une pièce de viande de boeuf ayant été préparée en saumure. Elle peut se présenter en tranches, comme sur les fameux “beigels” que vous pouvez retrouver à Shoreditch et Spitalfields, ou bien en boîte. C’est sous cette forme que les soldats de la Première et de la Seconde guerre mondiale consommaient le corned beef, puisque la viande fraîche était rationnée et compliquée à conserver.
Un full English breakfast ne serait pas complet sans une bonne dose de “baked beans” sur un toast. Ces haricots blancs qui baignent dans du ketchup sont un incontournable de la cuisine britannique. Pourtant, les baked beans ont été importés des États-Unis au 20e siècle puis vendus en tant que produit étranger de luxe à Londres. Depuis, la recette s’est popularisée en partie grâce à sa version en boîte, Heinz Baked Beans, ce qui la rend très simple et rapide à préparer.
Là où les Français ont tendance à tout arroser de mayonnaise ou de ketchup, les Britanniques, eux, raffolent de sauce brune. Composée de tomates, de mélasse, de dattes, de pommes, de tamarin, d’épices et de vinaigre, nos amis d’outre-Manche en mettent partout : sur du bacon, sur du pain, sur une assiette de fish & chips en Écosse et même sur des pizzas ! La marque la plus commercialisée reste HP Sauce, un classique que vous pouvez retrouver sur toutes les tables de restaurants au Royaume-Uni.