“L’arrivée de Jean-Luc au sein de l’église a permis de lancer des actions à destination de la communauté francophone”, reconnaît volontiers le pasteur Andy Buckler, pasteur principal de St Barnabas Church Kensington. Le fait que le Britannique soit également un grand francophile et qu’il ait vécu 17 ans en France n’a rien d’anodin non plus dans la mise en place du service French Connect. Le rendez-vous, avec à sa tête le révérend français Jean-Luc Sergent et consacré à la communauté francophone, a été lancé il y a tout juste un an et l’église va d’ailleurs célébrer ce premier anniversaire dimanche 28 avril en organisant l’événement “The Crêpes” de 5pm à 8pm.
Réserver un créneau aux Français et francophones de Londres était logique, selon le pasteur Andy Buckler, puisque dit-il, St Barnabas Kensington est ancrée au cœur du quartier français de la capitale anglaise. “Le point de départ était que nous avions envie d’entrer en contact avec cette communauté là, de construire une relation avec elle”. Visiblement, elle a répondu présent. Depuis un an, le French Connect “attire du monde de tous horizons” et rencontre un beau succès. Plusieurs événements ont d’ailleurs été organisés autour de cette communauté française et francophone avec des rendez-vous comme “Taste & See”, soirée autour de dégustations de vins, ou encore “The Raclette” avec deux éditions qui ont fait le plein. “On pourrait dire que nous sommes la start-up de Dieu, on a un esprit créatif, on teste, on essaye”, rit le révérend Jean-Luc Sergent, “en plus cela nous permet de travailler en partenariat avec des entrepreneurs français”.
D’autres actions vont aussi être mises en place prochainement, avec notamment la création d’une école de musique. Les Suisses Gilbert et Corinne Chellembrom, musiciens de formation, dispenseront des cours aux enfants comme aux adolescents. Le couple, qui s’est rencontré il y a 25 ans à Londres, sont de retour dans la capitale anglaise après deux décennies passées dans leur pays d’origine. “Je crois que c’est un clin d’œil divin”, lance plein d’humour Gilbert Chellembrom. Dans son école, il y aura, confie-t-il, de nombreux professeurs francophones. “Il y aura des cours de basse, de batterie, de guitare, de piano et de chant”, détaille le Suisse avant d’ajouter que des classes de ballet seront également au programme pour les enfants âgés de 7 à 14 ans. “On a aussi prévu des initiations musicales pour les 3-4 ans”.
Si les activités ont lieu au sein de l’église, le révérend Jean-Luc Sergent précise que l’espace est ouvert à tous, anglicans ou non, bien que, rappelle-t-il, il reste un lieu de culte où sont dispensés des temps de prière et de réflexion religieuse. “Mais on souhaite vraiment que le bâtiment puisse servir au lien avec la communauté, c’est un endroit qui combine l’Histoire et la modernité, qui a d’ailleurs un passé très musical puisque The Who venait répéter ici”.