Une fois passé l’instant de la surprise, faire véritablement plaisir à une personne que l’on chérit relève parfois du casse-tête, plus particulièrement à l’approche de Noël. Fortes de ce constat, Anne-Laure de Vienne et Aurore de Monclin ont lancé, jeudi 7 novembre 2019, leur e-boutique “Thaoss”. Cette plateforme regroupe d’ores et déjà une panoplie de présents originaux, familiaux mais surtout transparents sur leurs origines.
Prendre le temps, apprécier, contempler, tels pourraient être les mots d’ordre de Thaoss. Principalement destiné aux familles, ce site ambitionne de redonner de la place aux “petits plaisirs du quotidien”. “Tous les matins, j’aime bien mettre le bracelet avec le prénom de mes enfants”, confie Anne-Laure de Vienne avant d’ajouter que ce geste apporte “une petite touche de bonheur dans (sa) journée”. Il n’en fallait pas vraiment plus pour développer un concept. Parmi la centaine de produits actuellement présentés sur la plateforme, le best-seller est incontestablement le t-shirt personnalisable papa ou maman poule avec leurs petits poussins. L’idée découlant de Thaoss consiste en effet à “ajouter une dimension affective à nos produits”, détaille Anne-Laure de Vienne. De nouveaux articles seront d’ailleurs mis en ligne avant Noël, comme par exemple une carte cadeau donnant droit à cinq séances de yoga.
Voir cette publication sur Instagram
Une publication partagée par ✨THAOSS•Live Better, Happier✨ (@thaoss_stories) le 8 Juil. 2019 à 4 :37 PDT
Si l’entreprise n’en est qu’à ses débuts, cinq marques devraient également venir s’ajouter aux 18 déjà au catalogue. Petites, indépendantes et bien souvent méconnues, ces enseignes – dénichées via Instagram de part et d’autre de la Manche – bénéficient ainsi d’une vitrine pour raconter leur histoire. “Notre objectif était de faire découvrir des marques françaises aux Anglais et inversement”, ajoute Aurore de Monclin.
A contre-courant de “l’achat compulsif avec Amazon en un clic”, il faut compter une semaine pour recevoir ses achats effectués sur Thaoss. Une pratique qui vient compléter la démarche d’élimination des emballages plastiques et cartons inutiles qu’impose le site à ses fournisseurs afin de s’extraire des excès mis en exergue par le commerce en ligne.
En outre, les deux cheffes d’entreprise ont focalisé leur choix sur des produits le plus respectueux possible du corps et de l’environnement. Du maquillage végan, des tisanes made in France dans un emballage recyclable, des habits en coton biologique, les caractéristiques des produits ont été préalablement contrôlées pars les deux Françaises. “Ça prend du temps de rencontrer toutes les marques et de les faire adhérer à notre projet mais c’est un pré-requis car il y a une vraie prise de conscience et une demande de transparence de la part du consommateur”, explique Anne-Laure de Vienne.
Toutes deux originaires de Paris, les Londoniennes d’adoption n’imaginaient sans doute pas monter leur startup lorsqu’elles se sont rencontrées pour la première sur les bancs d’un parc pour enfants en 2005.
Arrivée à Londres en 2000 après être passée par Maths sup, Maths spé puis une école d’ingénieur, Aurore de Monclin a décroché un contrat chez Nestlé et n’est finalement jamais rentrée de son échange Erasmus en Grande-Bretagne. Spécialisée dans l’agro-alimentaire, sa créativité est vite remarquée et lui ouvre les portes du département marketing de la firme. Après quelques mois, la Française rejoint finalement une agence spécialisée dans l’élaboration d’image de marque où elle restera dix ans.
De son côté, Anne-Laure de Vienne a “toujours adoré les publicités, notamment celles pour Mikado, car elles sont toujours très joyeuses et pleine d’humour”. Après une maîtrise en science de gestion à Paris-Dauphine, la jeune femme obtient un master en stratégie marketing en 2004. Expatriée outre-Manche pour suivre son mari, elle a travaillé dans une grande agence publicitaire pendant cinq ans. Partie chez Nuxe, elle initiera le déploiement digital de la marque au Royaume-Uni puis fera escale dans une compagnie d’avion d’affaires avant de réaliser que “les grosses boîtes ça n’est pas vraiment (son) truc”.
C’est finalement lors d’un repas d’octobre 2018 que l’idée de Thaoss germe entre les deux femmes devenues amies avec le temps. Depuis avril dernier, les deux associées ont agrégé les partenariats et mis sur pied leur site. Reste maintenant à le faire connaître. Pour ce faire, les Françaises ont prévu de se rendre sur de nombreux pop-ups – notamment dimanche 24 novembre dans le cadre de la St Paul’s Fayre – et envisagent prochainement de lancer une levée de fonds pour assurer le développement futur de leur entreprise.