Elle avait ça en tête depuis deux ans, confie-t-elle. Mais ce n’est que cette année qu’elle a finalement décidé de poser sa candidature auprès de l’AFM-Téléthon pour devenir responsable du secteur Royaume-Uni. “Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose à Londres, c’est quand même la ville d’Europe qui accueille le plus de Français”, confie Julie Danel. Depuis sept ans, des actions locales avaient été déjà initiées dans la capitale anglaise, notamment par des écoles françaises comme l’EIFA et le Lycée Français Charles de Gaulle, mais l’idée est cette année de franchir un palier.
Avec l’aide de la coordinatrice du Téléthon des Français de l’étranger, l’Anglaise Marion Lovell, Julie Danel a donc réfléchi à comment mettre en place un événement pour sensibiliser la communauté française de Londres à cette cause nationale annuelle. Mais la pandémie de la Covid-19 s’étant invitée de manière impromptue, la trentenaire a dû revoir ses plans. “Lors d’une année “normale”, j’aurais essayé de trouver des partenaires pour organiser différents événements comme des courses sportives ou encore un food market français, dont les bénéfices auraient été reversés à l’AFM-Téléthon”. Aux grands maux les grands remèdes. La jeune femme, consciente que l’édition 2020 ne pourra être que 100% digitale, a donc lancé le 12 octobre dernier une page de collecte de fonds. “Les gens, que ce soit des particuliers ou des entreprises, peuvent donner le montant qu’ils souhaitent”, commente-t-elle. Cependant, contrairement aux Français de France, ceux de Londres n’auront pas droit à une déduction fiscale de leur don. “Sauf s’ils sont imposables en France”, fait remarquer Julie Danel.
L’objectif minimum qu’elle souhaiterait atteindre est de £20.000. “Imaginez si chaque Français de Londres donnait £10 ! Ce serait une belle somme pour la recherche”. La jeune femme espère que le message sera entendu, d’autant plus, qu’elle estime, que la sensibilisation pourrait être encore plus forte dans ce contexte de crise sanitaire. “C’est important d’être solidaires. On s’est davantage rendu compte qu’on pouvait tous être confronté à la maladie et qu’on n’était pas tous égaux face à elle”, lâche Julie Danel, avant d’ajouter, “il est important de financer la recherche, surtout quand des gens meurent sans en connaître la cause”.
Et elle sait de quoi elle parle, elle qui a eu des proches atteints de maladies rares, notamment liées au cœur. “Je crois que c’est pour ça que je me suis d’abord dirigée vers une carrière professionnelle liée au monde de la santé”, confie la Française, qui a travaillé pour la mutuelle affiliée au ministère français de la Justice. “En tant que responsable de la communication, j’organisais des villages santé avec différents médecins pour proposer des tests gratuits aux divers publics du secteur de la justice”, poursuit celle qui a depuis déménagé à Londres et qui occupe aujourd’hui le poste de commerciale pour French Morning London.
Son engagement pour l’AFM-Téléthon est arrivé en parallèle de sa première expérience professionnelle. C’est sa mère, Myriam Corbeaux, qui l’a initiée. “Elle est bénévole au sein de l’équipe d’Indre et Loire depuis 8 ans. Elle m’a fait découvrir et partager ses actions, j’ai même participé à des éditions avec elle. J’ai compris à quel point il était important d’apporter sa pierre à l’édifice pour aider à guérir mais aussi à accompagner les malades à vivre avec leur maladie, tout en contribuant à financer la recherche médicale”.
Si cette première édition à Londres est une réussite, Julie Danel espère pouvoir l’an prochain étendre l’action AFM-Téléthon au-delà des frontières de la capitale anglaise et ainsi sensibiliser la communauté française dans le reste de l’Angleterre, mais aussi du Royaume-Uni.